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semaines des 13 et 20 septembre 1999

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Prédire le cholestérol

QUEBEC - Il est maintenant possible de prédire si la pratique d'une activité physique peut améliorer l'état d'une personne qui a un taux de cholestérol trop élevé et ce, sans même qu'elle ait à faire cet exercice. Des chercheurs de la faculté de médecine et de la faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval ont identifié ce qu'on appelle des marqueurs: en l'occurence, une forme d'apolipoprotéine, associée à l'élimination des lipides, dont fait partie le cholestérol.

Dans la revue officielle de l'American College of Sports Medicine, les auteurs racontent avoir étudié 129 personnes en bonne santé, auxquels ils ont fait subir le test du tapis roulant, à la recherche de liens entre cet exercice et six types de lipides et de lipoprotéines sanguins.

Pour les initiés, signalons que les chercheurs ont découvert que, chez les personnes possédant la forme 2 ou 3 de l'apolipoprotéine E, plus était élevé ce qu'on appelle en éducation physique le VO2max, plus certains types de lipides sanguins étaient bas. En revanche, les personnes possédant la forme 4 de ce machin ne pouvaient espérer voir améliorer leur profil lipidique en pratiquant une activité physique. Ce constat valait aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Ce que cela signifie, c'est donc que ceux qui possèdent la forme 4 -environ 20% de la population- peuvent d'ores et déjà oublier l'espoir de réduire leur taux de cholestérol, aussi intensif que puisse être leur jogging matinal.

"Ceci ne signifie pas que l'exercice ne leur apporterait aucun bénéfice", prévient Jean-Pierre Després, un des auteurs. Il y a d'autres variables à considérer, au-delà des lipides du sang, entre autres la tension artérielle, la fréquence cardiaque, le taux d'insuline et le poids corporel." Mais déjà, les chercheurs tiennent là une donnée qui pourrait avoir des retombées intéressantes, pour distinguer ceux à qui il convient de prescrire de l'exercice pour réduire le cholestérol, et ceux chez qui un médicament serait mieux indiqué...

(24 septembre 1999)


Un millier de revues savantes via Internet

Les universitaires auront bientôt accès à plus de 1000 revues savantes sur Internet, gratuitement. Cet accès à des publications pour lesquelles leurs bibliothèques respectives devaient jusqu'ici payer, sera rendu possible grâce à une subvention de 20 millions$ de la Fondation canadienne pour l'innovation et à la contribution financière de 30 millions$ de 64 universités canadiennes. Le projet en est à sa première phase sur trois ans, et les premiers titres seront disponibles le printemps prochain. Les bibliothèques des différents établissements devraient normalement offrir une formation à leurs utilisateurs, et chacun devrait en théorie pouvoir accéder à ces revues depuis chez lui, moyennant un mot de passe.

(23 septembre)


Le drame de l'hépatite B

MONTREAL - Les jeunes marginaux qui errent dans les rues de Montréal sont gravement infectés par le virus de l'hépatite B, rapporte le quotidien La Presse. En fait, le taux de prévalence de cette maladie chez eux est 20 fois plus élevé que dans la population en général, selon une étude publiée dans la dernière édition du Canadian Medical Association Journal.

Les auteurs, pour la plupart associés à la direction de la santé publique de Montréal-centre, pointent du doigt l'utilisation très importante de drogues intraveineuses et les rapports sexuels non protégés pour expliquer un taux de 9,2%: autrement dit, parmi les 434 jeunes marginaux qui ont participé à cette étude, près d'un sur dix était atteint de l'hépatite B. En comparaison, une enquête auprès de 1200 enfants de huit à dix ans n'a décelé aucune trace de ce virus.

Les auteurs soulignent l'urgence de vacciner les jeunes marginaux et de leur offrir des services sociaux et médicaux pensés spécialement pour eux. L'âge moyen de ceux qui ont accepté, moyennant 10$, de participer à l'étude, était de 19 ans et demi. Près de 25% ont affirmé avoir déjà fait de la prostitution. La moitié dit avoir utilisé des drogues intraveineuses dès l'âge de 10 ans.

(22 septembre)


Des gauchers adroits

QUEBEC - Bon, d'accord, le jeu de mot est facile, mais le Fil des événements, auquel nous l'empruntons, a trouvé l'expression juste: au baseball, les joueurs qui frappent du côté gauche du marbre frappent avec davantage de puissance s'ils sont de "vrais" gauchers -en l'occurence, s'ils lancent aussi de la gauche.

Et ce n'est pas tout, selon l'étude que viennent de pondre Simon Grondin, de l'Ecole de psychologie de l'Université Laval, Yves Guiard, de France, Richard Ivry, de Californie et Stan Koren, de l'Ontario: ceux qui lancent de la droite sont moins susceptibles d'être retirés au bâton que les gauchers. En d'autres termes, il y a un lien direct entre la main qui lance et la performance au bâton.

Allons-y de quelques statistiques pour les amateurs de sport: depuis les débuts du baseball majeur, les gauchers frappant de la gauche ont maintenu une moyenne au bâton d'environ .390 contre .380 pour les droitiers frappant de la gauche. Même scénario pour les coups de circuits: 1,8% pour les gauchers contre 1,6% pour les droitiers. Les analyses des chercheurs ont été basées sur les statistiques compilées par la banques de données Total Baseball, depuis 1871.

Les chercheurs ne peuvent que constater cet écart: ils n'ont pour l'instant aucune explication quant aux causes de cet écart. Quant à savoir pourquoi un prof de psychologie s'est intéressé à cette question, Simon Grondin a deux réponses: d'une part, parce que le baseball présente "un cas intéressant d'asymétrie des fonctions manuelles"; et d'autre part... "c'est fou ce qu'il y a de statistiques disponibles".

(20 septembre)


Les prix de l'ACFAS 1999

MONTREAL - L'Association canadienne française pour l'avancement des sciences (ACFAS) a remis ses traditionnels prix annuels de la recherche scientifique, remis cette année à onze chercheurs et étudiants qui se sont particulièrement distingués dans leur domaine de recherche.

Le prix des sciences humaines a été remis à Marie Josiane Boulad-Ayoub, du département de philosophie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM); le prix Joseph-Armand Bombardier en innovation technologique a été attribué à une équipe composée de Louis Cartilier, de la faculté de pharmacie de l'Université de Montréal, Yves Dumoulin, recherche et développement de Rougier Inc., Vincent Lenaerts, de Labopharm Inc. et Mircea-Alexandru Mateescu, du département de chimie-biochimie de l'UQAM.

Le prix Jacques-Rousseau pour l'interdisciplinarité est allé à Gilbert Laporte, recherche opérationnelle de l'Ecole des hautes études commerciales (HEC). Le prix Léo-Pariseau (sciences biologiques et sciences de la santé) a été remis à Guy Armand, professeur de neurologie, de médecine et de génétique à l'Université McGill. Le prix Marcel-Vincent (sciences sociales) a été attribué à Georges Dionne, du département de finance de l'Ecole des HEC. Le prix Michel-Jurdant (sciences de l'environnement) est allé à Yves Bergeron, du département des sciences biologiques de l'UQAM et de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Enfin, le prix Urgel-Archambault (sciences physiques, mathématiques et génie) a été décroché par Ke Wu, du département de génie électrique et informatique de l'Ecole Polytechnique de Montréal.

Du côté des prix remis aux étudiants, le prix Bernard-Belleau (doctorat-santé et produits pharmaceutiques) a été décerné à Steve Charette, du département de biologie cellulaire et moléculaire de l'Université Laval. Le prix Desjardins d'excellence pour étudiants-chercheurs, catégorie doctorat, revient à Lucie Ménard, du département des sciences du langage de l'Université Stendhal de Grenoble. Enfin, le prix Desjardins d'excellence pour étudiants-chercheurs, catégorie maîtrise, est attribué à Benoît Charbonneau, du département de mathématiques de l'UQAM et Michel Larrivée, du département de microbiologie de l'Université de Sherbrooke.

(20 septembre)


La mémoire de l'oestrogène

Les femmes en manque d'oestrogènes souffrent de pertes de mémoire, pertes qui s'atténuent aussitôt qu'elles sont "réalimentées" par cette hormone. Ce n'est pas la première fois qu'un lien est établi entre les oestrogènes et les facultés mentales d'une personne, y compris un enfant qui y aurait été davantage exposé pendant qu'il logeait dans le ventre de sa mère. Mais selon Barbara Sherwin, de l'Université McGill, dont les propos sont rapportés dans la dernière édition du New Scientist, ce serait la première fois qu'on arriverait à établir un lien direct avec la mémoire.

La conséquence, c'est qu'une hormone de remplacement pourrait protéger les cerveaux des femmes qui ont terminé leur ménopause contre des maladies dégénératives comme l'Alzheimer.

Ceci dit, établir la corrélation est une chose, mais la comprendre en est une autre: on ne sait toujours pas, souligne Mme Sherwin, comment cette hormone liée à la reproduction agit sur l'intellect, et jusqu'ici, des tentatives pour suivre à la trace les hauts et les bas des "performances intellectuelles" des femmes pendant leur cycle menstruel ont fait chou blanc.

La chercheure a dévoilé ses résultats dans le cadre d'une rencontre scientifique sur les effets cognitifs de l'oestrogène, organisée par la Fondation Novartis et la firmer Wellcome Trust.

(16 septembre)

 

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