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Changements climatiques à Montréal

(ASP) - Le climat change: que ce soit la faute de l'homme ou de la Terre importe peu pour certains experts. Pour eux, il importe d'abord et avant tout de prévoir ce qui nous attend. Et à cette fin, ils sont nombreux, à travers le monde, à plancher depuis des années sur des modèles informatiques susceptibles de reproduire fidèlement les climats du passé, afin de pouvoir mieux prévoir ceux de l'avenir.

Une cinquantaine de ces experts étaient réunis du 4 au 8 octobre, dans le cadre de la troisième rencontre internationale du PMIP (Paleoclimate Modeling Intercomparison Project), qui avait lieu à la station écologique de l'Université du Québec à Montréal, près de Saint-Michel-des-Saints. PMIP, explique-t-on, vise tout particulièrement à définir la sensibilité des différents modèles de simulation climatique. Deux épisodes retiennent l'attention: le maximum de la dernière glaciation, il y a environ 21 000 ans, et une pointe de chaleur, il y a environ 6000 ans. Une comparaison des différents modèles permet de mieux comprendre pourquoi ils livrent des résultats aussi différents avec des données en apparence similaires -et pour le profane, une comparaison révèle pourquoi il est si difficile de se faire une idée de ce qui nous attend, côté climats, dans les prochaines décennies.

Organisée sous l'égide du Centre de recherche en géochimie isotopique et géochronologie de l'UQAM, c'était la première fois que cette rencontre avait lieu au Canada.

(8 octobre 1999)


Les envahisseurs du fond du lac

(ASP) - Des chercheurs de l'université McGill ont découvert que certaines espèces "étrangères", non contentes d'envahir, nuisaient à l'écosystème des lacs. La conclusion apparaîtra fort banale aux biologistes, sans parler de tous ceux qui ont entendu parler de la moule zébrée, espèce étrangère s'il en est, mais le fait est qu'avec l'achigan à petite bouche et le crapet de roche, on ne parle pas d'une espèce si exotique.

Jake Vander Zanden et Joseph Rasmussen, ainsi que John Casselman, du ministère ontarien des ressources naturells, écrivent, dans un article paru dans la revue Nature, que crapets et achigans s'attaquent aux plus petits poissons, obligeant la truite "indigène" à se nourrir d'aliments moins énergétiques pour elle, comme les invertébrés. "L'achigan consomme la plupart des organismes dont dépend la truite et contribue à en réduire considérablement l'abondance", résume Joseph Rasmussen.

Crapets et achigans ont été introduits dans ces lacs, volontairement ou non, on n'en est pas sûr, par les humains, pour le plus grand bénéfice des pêcheurs.

Globalement, la domination humaine, se plaignent les trois auteurs, "a donné lieu à l'introduction effrénée d'espèces exotiques qui s'est soldée par l'extinction de certaines espèces autochtones, l'effondrement des pêches autochtones et la détérioration de l'intégrité écologique et du fonctionnement des écosystèmes." Tous ces dégâts, les écologistes sont bien incapables de les prédire à l'avance, mais ils pourraient être atténués, affirme-t-on, si on se donnait la peine de suivre la méthodes traditionnelles d'examen des impacts.

(8 octobre)


Des subventions virtuelles?

(ASP) - Il faut vivre avec son temps: pour la première fois, un organisme subventionnaire accepte les demandes de subvention par Internet. Le Fonds pour la formation des chercheurs et l'aide à la recherche (FCAR) en fait, n'acceptera plus que les demandes électroniques, à partir de l'an prochain -le papier est encore toléré cette année.

Déjà, le FCAR avait rendu ses formulaires de demande de subventions disponibles sur le Web, comme la plupart des autres organismes subventionnaires. Il prévoit que cette année, 75% des demandes devraient être acheminées par voie électronique.

(7 octobre)


Trop d'aide peut nuire

(ASP) - La thérapie est pourtant classique: on réunit des adolescents ayant des problèmes de comportement , on les fait discuter, échanger, partager. Et les choses s'améliorent grâce au dialogue. Cela semble aller de soi.

Et pourtant, non: les interventions de ce genre pourraient même accentuer les problèmes, selon trois chercheurs, dont un de l'Université Laval, qui publient un article dans la dernière édition de American Psychologist, et qui se sont mérité la Une du quotidien La Presse.

François Poulin, de l'Ecole de psychologie, Thomas Dishion, de l'Université de l'Oregon et Joan McCord, de l'Université Temple de Philadelphie, en sont arrivés à cette conclusion après avoir mené deux études sur l'impact à moyen et à long terme de ces interventions de groupe. "Nous avons découvert que dans certaines circonstances, résume François Poulin, le fait de regrouper des adolescents en difficulté peut produire des résultats négatifs sur leurs comportements... Ceci pourrait être attribuable au fait que les comportements délinquants sont valorisés et encouragés par les autres jeunes rencontrés dans les groupes."

(7 octobre)


Champs électromagnétiques: rien à craindre, mais on s'en fout

(ASP) - La peur des champs électromagnétiques est vieille de 30 ans. Mais jamais il n'a été possible de démontrer qu'elle était fondée. Au contraire, on ne compte plus les études qui, en Amérique du Nord et en Europe, ont démontré que l'effet sur la santé, si effet il y a, était si faible qu'il ne méritait pas qu'on s'y attarde.

Et pourtant, les gens continuent d'avoir peur. Et s'ils continuent d'avoir peur, c'est à cause des scientifiques qui, comme tout bons scientifiques, se montrent incertains. Leur propos ressemble à: "Non, on n'a pas détecté d'effets. Non, il n'y a rien qui ne puisse être démontré. Mais peut-être que, après tout, qui sait..."

"Le manque de consensus scientifique quant aux impacts des champs électriques et électromagnétiques sur la santé contribue à l'appréhension des gens", résume Suzanne Philippe, de l'Université de Montréal, qui a effectué une recherche portant sur, non pas le risque, mais la perception du risque. Plus précisément la perception du risque lorsqu'on projette de construire une ligne à haute tension dans votre voisinage...

La crainte est moins répandue qu'on ne l'imagine: d'après son étude, les résidents du quartier Rivière-des-Prairies, où la construction d'une telle ligne était en projet, ne montraient pas plus d'appréhension que les autres citoyens. Mais appréhension il y a tout de même bel et bien.

"Les médias ont contribué à l'amélioration des connaissances relatives aux champs électro-magnétiques", souligne la chercheure. Mais il reste du chemin à faire.

(6 octobre)


Cinq Gémeaux pour la science

La Gala des prix Gémeaux, qui récompense chaque année les meilleures productions télévisées au Québec, a vu cinq trophées tomber dans les mains d'émission de vulgarisation scientifique: et trois d'entre eux sont allés à nulle autre que Découverte (meilleure série d'information, meilleure émission d'information pour son dossier spécial sur "Le réchauffement de la planète"). Les Débrouillards (Radio-Canada) a ramassé le trophée de la meilleure recherche dans une émission pour jeunes tandis qu'Insectia (co-production PixCom-La Cinquième) décrochait le prix de la meilleure série documentaire.

(4 octobre)

 

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