EN MANCHETTES SUR LE NET


Semaine du 25 août 1997


En manchettes la semaine dernière:
Une Eve de 120 000 ans

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Le satellite et le chalutier

Téléphones cellulaires: qui croire?

11,3 milliards de dollars pour de la fumée

Et notre nouvelle section:

Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?


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Mir: et maintenant?

 


Après des mois d'angoisse, une bonne nouvelle ne peut pas faire de tort: les cosmonautes de Mir ont réussi avec succès leur séance de réparations. Les onze câbles ont été rebranchés, la station a pu se réorienter convenablement par rapport au Soleil, et les génératrices ont pu à nouveau donner un rendement satisfaisant.

 

Tout semble fonctionner normalement, ont confirmé les Russes soulagés lundi, 11 août, après une fin de semaine de repos essentiellement consacrée à la vérification des systèmes remis en marche. C'était juste avant qu'une autre mauvaise nouvelle ne tombe sur les fils de presse: les deux générateurs d'oxygène de Mir seraient tombés en panne, et l'autonomie de la station serait réduite à trois jours. S'ils ne sont pas réparés, celle-ci devra être évacuée au moyen du vaisseau Soyouz qui y est amarré.

Sauf que cette nouvelle provenait de la Nasa; l'agence spatiale russe, elle, niait que le second générateur d'oxygène soit tombé en panne, et que Mir soit en difficultés. On devait en savoir plus au réveil des astronautes, mardi.

Dans tous les cas, il faudra encore plusieurs jours avant de savoir quelle puissance pourra regagner Mir avec l'aide des trois panneaux solaires remis en marche vendredi, sur les 10 que compte Mir (le quatrième a été rendu inutilisable par la collision avec le vaisseau de ravitaillement Progress, le 25 juin). Les scientifiques espèrent que cela soit suffisant pour remettre en marche plusieurs expériences mises sur le carreau au cours des derniers mois.

La "marche" dans le module endommagé, et qui était resté clos depuis le 25 juin, s'est déroulé sans difficultés, vendredi. Il a fallu trois heures et quart aux deux Russes, Anatoly Soloviev et Pavel Vinogradov, pour reconnecter tout ce qui devait l'être et faire un inventaire du module.

Ils n'ont toutefois pu localiser le trou dans la coque -qui ne fait probablement pas plus de 3 centimètres de diamètre. Cette tâche sera confiée à la sortie suivante -et celle-là se fera véritablement à l'extérieur de Mir, le 3 septembre. La Nasa a donné son accord de principe pour que l'Américain Michael Foale soit celui qui effectue cette sortie en compagnie du commandant de bord, Anatoly Soloviev, un vétéran des missions spatiales.

La Nasa a également semblé davantage encline à aller de l'avant avec l'envoi tel que prévu de David Wolf, le 25 septembre, l'astronaute qui doit remplacer Michael Foale.

Rien de tout cela n'était évident la semaine dernière, alors que les deux cosmonautes se préparaient non sans nervosité à leur sortie, et que les seules nouvelles en provenance de Mir depuis des mois étaient des mauvaises nouvelles.

Le sous-ministre russe des finances, Vladimir Petrov, était allé jusqu'à annoncer publiquement que la Russie pourrait ne pas renouveler les fonds pour Mir en 1998.

Des propos rapidement démentis par les responsables de l'agence spatiale russe, qualifiant la déclaration du sous-ministre de "non-sens".

En orbite depuis 1986, Mir devait en théorie ne durer que cinq ans.

Il ne faut pas perdre de vue, souligne CNN, que si Mir est encore maintenue en opérations, c'est parce qu'elle demeure pour le gouvernement russe une source de fierté... et de dollars.


Une chronologie des déboires survenus sur Mir depuis février.