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Le 15 juin 2001




Supports à vélo vs. changements climatiques

(ASP) - Laisseriez-vous votre voiture à la maison si vous pouviez accrocher votre vélo à un autobus pour une partie du trajet ? C’est ce qu’ont décidé des milliers de citoyens à qui on a offert le service, ailleurs sur le continent. Et c’est le pari qu’aimerait prendre à son tour l’Agence métropolitaine de transport (AMT). " Ce serait pour l’été prochain (2002), mais seulement si on obtient l’appui des Sociétés de transport et des Conseils intermunicipaux de transport " affirme James Burns, de l’AMT.

Bien que les trajets ne soient pas encore déterminés, il n’est pas exclu que les supports soient notamment intégrés au projet Viabus: ce projet vise à aménager l’ancienne voie du CN (de Repentigny au centre-ville) en voie réservée aux autobus. On permettrait aux cyclistes d’accrocher leurs vélos sur un support à l'avant ou à l'arrière du véhicule. Une fois au centre-ville, le déplacement serait beaucoup plus rapide et sur une courte distance. " Ça fait partie des moyens envisagés pour encourager l’intermodalité " explique M. Burns. " Mais nous faisons face à des problèmes de lignes pour l’instant. Il faudrait que ces autobus soient entièrement dédiés à certains trajets, sans pouvoir être déviés vers d’autres lignes, comme on a l’habitude de le faire ".

L’expérience-pilote des années 80 sur la Rive-sud avait été abandonnée, à cause de la mauvaise qualité des supports. Depuis, de nouveaux modèles, beaucoup plus faciles à utiliser, ont été conçus. Quelque 200 sociétés de transport, aux Etats-Unis et au Canada, offrent déjà ce service, dont entre autres, à Ottawa. Dix-huit municipalités en ont équipé 100% de leur flotte en Amérique du nord.

Par exemple, à Denver, Colorado, une expérience d'abord partielle a eu pour conséquence qu’une moyenne de 2300 cyclistes par jour en ont profité pour se rendre au bureau en été. Depuis, tous les autobus ont été équipés.

Selon un sondage mené sur place, la plupart auraient choisi de prendre leur voiture, si ce service n’avait pas été offert. En fin d’année, l’étude a démontré une réduction de 200 à 270 tonnes (une tonne étant 1 million de grammes ou le poids d’un mètre cube d’eau) de gaz polluants grâce à ce projet et aux autres facilitant le déplacement des cyclistes (supports, stationnements, pistes). Enfin, ce service a attiré de nouveaux clients dans les autobus… une source de revenus supplémentaire!


Des chiffres qui parlent

Chaque jour à Montréal, 6 550 747 déplacements automobiles ont lieu. Ils sont responsables de 65% des émissions polluantes dans la région. En 1994, le CAA évaluait que les 1 320 000 véhicules légers de la grande région de Montréal produisaient 5 241 133 tonnes de gaz à effet de serre par an, soit 14 360 tonnes par jour ! Qui plus est, entre 1997 et 2007, 400 000 autres engins auront envahi la région, si les automobilistes n’adoptent pas de nouvelles habitudes (marche, vélo, autobus, métro, taxi). L’atteinte des objectifs de Kyoto passe donc aussi par des choix individuels.

En l’an 2000, le nombre de personnes à avoir utilisé leur vélo quotidiennement à Montréal se chiffrait à 210 000.

" Ce qui m’inquiète le plus, c’est la qualité de l’air que nous respirons. Sans être de gros gaz à effet de serre, l’ozone au sol (O3), les oxydes d’azote (NOx), les composés organiques volatils (COV) et les particules dans l’air portent directement atteinte à nos poumons. Et le pire, c’est que l’interaction de ces gaz est si complexe qu’on retrouve souvent plus d’ozone au sol en banlieue qu’au centre-ville de Montréal " explique Rémi Haf de la Commission Nicolet sur l’amélioration de la mobilité entre Montréal et la Rive-Sud.

Autre exemple. Si les 35 000 personnes qui ont pédalé le Tour de l’île de 66 km avaient décidé de faire un tour d’auto de la même distance ce dimanche-là, ils auraient parcouru l’équivalent de 2 310 000 km. Multiplié par 200 g de polluants par km, ça équivaudrait à 462 tonnes de gaz à effet de serre en une seule journée!

Dans le cadre des audiences publiques de cette commission Nicolet sur l’aménagement du réseau routier, le Réseau vélo métropolitain et le Regroupement national des Conseil régionaux de l'environnement prônent évidemment une multiplication des services aux transports alternatifs. Des aménagements routiers dans plusieurs villes du monde démontrent que plus d’autobus, de stationnements à vélo, de pistes cyclables, de places réservées dans les wagons, de ponts et passerelles, de traverses fluviales et ainsi de suite, diminuent la congestion sur les réseaux routiers et ce, même si la population augmente.

Et vous, seriez-vous prêt à laisser votre voiture, si on facilitait vos déplacements à vélo?

Brigitte Blais

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