L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 20 juin 2001




Les grands brûlés: une douleur qui peut se prolonger

(ASP) - Chaque année, 600 personnes sont victimes de brûlures au Québec, des brûlures graves du second degré profond et du 3e degré. Malgré les avancées incroyables qui permettent aux victimes d’être soignées, les conséquences de ces blessures peuvent parfois durer plus longtemps qu'on ne le croit.

Autrefois, les grands brûlés étaient condamnés à finir leurs jours sur des lits d’hôpitaux dans des souffrances atroces; aujourd’hui, la plupart retrouveront une vie normale. Pourtant, au-delà de ces progrès médicaux, le résultat d’une étude menée par Annie Malenfant, neuropsychologue au centre Hospitalier de l’Hôtel Dieu à Montréal, tend à prouver que les grands brûlés continuent à souffrir de déficits sensoriels et de douleurs chroniques, des souffrances qui ne sont pas toujours prises en compte par les assureurs, au moment d’évaluer les indemnisations. À l’heure actuelle, les critères qui déterminent le montant des indemnités tournent essentiellement autour des handicaps moteurs ou des préjudices esthétiques des victimes. Lorsque l’accident survient sur le lieu de travail, la Commission Santé Sécurité au Travail (CSST) verse une compensation salariale; dans tous les autres cas, l’indemnisation relève des assurances, si le citoyen a eu les moyens d'y souscrire.

Au cours de ses recherches, Annie Malenfant a rencontré 121 patients, et mis en évidence l’importance des conséquences à long terme, reliées à la perte de sensibilité ou au contraire à l’hypersensibilité des parties du corps brûlées. Ainsi, un électricien qui subit de graves brûlures sur les mains, peut fort bien retrouver le parfait usage de ses mains, voire retrouver, grâce à la chirurgie plastique, l’esthétique de ses mains d’avant l'accident. Et pourtant, son hypersensibilité cutanée ne lui permettra plus d’effectuer certains travaux d’extérieur et ce, dès les premiers jours de l’automne.

Ces douleurs chroniques qui affectent certains grands brûlés, surviennent parfois plusieurs années après leurs accidents, et peuvent entraîner de graves conséquences sur la qualité du sommeil, du travail ou des activités sociales. Les causes de ces problèmes? "On ignore les mécanismes exacts, explique la chercheure, mais plusieurs hypothèses peuvent être avancées: notamment des anomalies dans les terminaisons nerveuses regénérées, une réinnervation déficiente dans les tissus cicatrisés ou des décharges anormales provenant des fibres endommagées ou régénératrices." Pour pallier à ces douleurs, quotidiennes ou intermittentes, seulement 16% des patients ont recours à des médicaments, qui ne leur apportent de toutes façons qu’un soulagement faible ou modéré, et 42% tentent leur chance avec des méthodes annexes comme les bains, les massages, applications de chaleur... Des soins apaisants, mais pas de remède-miracle.

Florence Portes

Retour au sommaire des nouvelles québécoises


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

Sommaire des nouvelles québécoises


En manchette cette semaine

Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site