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Le 3 juillet 2002




Dépression génétique

(ASP) - Pour 15% des personnes maniaco-dépressives, la souffrance est telle qu’elles choisissent de mettre fin à leurs jours.

On ose peu parler de cette maladie "cachée", bien qu'elle affecte tout de même 7% de la population. Et on commence à peine à découvrir qu'elle pourrait avoir des causes génétiques, expliquait récemment le Dr Nicholas Barden, dans le cadre d'une conférence commanditée par une compagnie pharmaceutique, où il exposait le fruit de ses recherches.

Depuis 1985, le Dr Barden, directeur de l’unité de neuroscience du Centre hospitalier de l’Université Laval, s’est penché sur la source des troubles bipolaires -le terme savant pour la maniaco-dépression. Il a observé de près une famille élargie de 130 personnes provenant de la région du lac Saint-Jean, et a découvert que 34 d’entre eux souffraient de maniaco-dépression, ce qui lui a permis de l'associer à un gène malade dont cette famille est porteuse.

"Ce gène, situé sur le chromosome 12 s’est avéré défectueux dans 70 % des cas", précise le Dr Barden. Des recherches similaires effectuées au Danemark et aux États-Unis en sont venues aux mêmes conclusions.

"En ce moment, nous tentons de prouver que la dépression chronique et les troubles bipolaires, qui occasionnent chez les personnes atteintes un état de stress constant, sont d’origine génétique. La bête noire, c’est qu’il est inutile d’insérer ce gène chez les souris, car il est difficile d’observer si une souris souffre ou non de troubles affectifs..."

Lors de sa conférence, une participante a fait part de son inquiétude: "en tant que mère, pourrais-je savoir, lorsque je serai enceinte, si mon enfant sera atteint par cette maladie?" Bien qu’en théorie, il soit un jour possible pour une femme enceinte d’identifier si son bébé est porteur du gène ou non, le Dr Barden doute fortement que le gouvernement juge opportun de faire passer ce test de dépistage à toute la population. D'autant que le fait d'être porteur du gène ne signifie pas que l'on développera la maladie…

Pour un autre des participants, il est clair que ce test génétique peut être néfaste : "j’ai été atteint par cette maladie jusqu’à 55 ans et je dois dire que j’étais très heureux de ne pas en être conscient…"

Comment la médecine vaincra-t-elle cette maladie? "D’ici cinq à dix ans, des tests génétiques révéleront si un individu est porteur de ce gène." C'est seulement à partir de là que l'on pourra espérer voir naître une thérapie génique qui pourrait, en théorie, remplacer le gène défectueux par un gène sain, poursuit le Dr Barden. Mais pour en arriver là, il faudra au moins 20 à 30 ans, la thérapie génique étant, pour l'instant, très expérimentale.

En attendant, les recherches se poursuivent et les personnes atteintes de maniaco-dépression et de dépression chronique doivent se tourner vers les méthodes traditionnelles de thérapies et de médicamentation.

Lucie Beaupré

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