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Le 22 août 2001




Boues industrielles en agriculture: révision à la baisse

(ASP) - Afin de diminuer les risques pour la santé, les matières toxiques dans les boues industrielles devront désormais respecter une norme plus sévère, avant d’être épandues dans les champs.

Explication. Pour se débarrasser de leurs déchets industriels à peu de frais ou diminuer leurs quantités à enfouir, certaines usines d’épuration des eaux (municipales, pâtes et papiers ou agroalimentaires) peuvent donner ou vendre leurs boues. C'est ainsi qu'elles offrent aux agriculteurs, sylviculteurs et autres horticulteurs, une alternative aux fumiers et lisiers, lorsque ceux-ci sont en pénurie. D’autres usines fournissent des matières riches en calcium et en magnésium tels des poussières de cimenterie, des cendres ou des résidus magnésiens. Le problème, c'est que bien qu'étant riches en matières organiques et en éléments nutritifs, ces résidus et ces boues peuvent aussi contenir des métaux lourds, du cadmium, de l’arsenic ainsi que des dioxine et furannes (D/F).

Selon les résultats d’une étude publiée en mai 2001 par le Groupe scientifique sur l'évaluation du risque toxicologique de l’Institut national de santé publique du Québec (INSQ), les normes formulées par le ministère de l’Environnement (MENV) en 1997 dans les "Critères provisoires pour la valorisation des matières résiduelles fertilisantes (MRF) " devront être révisées pour le cadmium, l’arsenic et les D/F: la quantité tolérée devra en effet être revue à la baisse. Les recherches concluent que les taux maximum actuellement permis par le MENV sont considérablement trop élevés. Les nouveaux maximums devront plutôt ressembler à ce qu'on appelle les taux moyens acceptables (C1).

Si ces normes de 1997 ne sont pas modifiées, les dangers pour la santé humaine seront trop élevés, prévient l’étude. En 100 ans, les taux d’accumulation de D/F augmenteront de 87% dans les tissus végétaux, de 148% chez les animaux et de 8% dans les poissons. Le cadmium, lui, augmentera de 131% dans les tissus végétaux et animaux et de 1% dans la chaire des poissons. Même scénario pour l’arsenic. " Ces quantités dépasseraient le seuil de risque que nous sommes prêts à prendre, quoique ce seuil soit très sécuritaire " assure Monique Beausoleil, toxicologue à l’INSQ.

Une des observations de cette étude porte sur les boues industrielles. Celles-ci contaminent de 50 à 90% plus que les poussières, cendres et autres résidus. De plus, les biosolides de papetières sont de 4 à 570 fois plus contaminants que les fertilisants traditionnels, lorsqu’on examine 11 différents éléments contenus dans leurs boues.

A l'heure actuelle, 2,3% des sols agricoles du Québec utilisent les MRF comme fertilisants.

Soulignons que l’étude se base sur des critères de santé humaine déterminés par l’agence environnementale américaine USEPA et n’évalue pas cette bioaccumulation au-delà des 100 prochaines années. La toxicité pour les micro-organismes, les insectes ou les vers de terre n’a pas été déterminée, et encore moins l’impact des odeurs sur la qualité de vie des gens. 

Brigitte Blais

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