L'événement de la semaine


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 3 octobre 2003



 

XIIe Congrès forestier mondial
L'eau de New York menacée par l'étalement urbain

(ASP) - Pour approvisionner la ville en eau à un coût abordable, les autorités de New York ont appris à préserver les forêts du nord de l’État. Or, voilà que l’étalement urbain risque de tout anéantir.

Directeur du Forestry Program for the Watershed Agricultural Council, le Québécois Victor Brunette avait jusqu’à tout récemment la responsabilité de superviser la protection des 2000 milles carrés que couvrent les bassins versants Croton, Catskill et Delaware, boisés à 75 % et appartenant à près de 20 000 propriétaires privés. Lassé de faire l’aller-retour hebdomadaire entre l’État de New York et sa résidence de Longueuil, l’ingénieur forestier vient de rentrer au Québec, non sans avoir retenu de grandes leçons d’aménagement forestier qu’il compte bien offrir aux producteurs d’ici.

"  Pour assurer une eau de qualité aux citadins, le défi consiste à permettre aux communautés rurales de vivre de l’agriculture et de la forêt. C’est en préservant la santé économique de ces régions que l’eau de New York sera la mieux protégée. "

L'eau a toujours été un problème à New York. En 1837, après avoir subi plusieurs épidémies dues à la pollution des eaux souterraines, les autorités lançaient la construction d’un premier aqueduc pour puiser l’eau de la rivière Croton, à 41 milles au nord. Lorsque la population atteignit les 3 millions, il fallut aller plus loin: la rivière Esopus, prenant sa source dans les montagnes Catskill, à quelque 150 milles puis, en 1931, la rivière Delaware.

La création de réservoirs ne se fit pas sans peine : des centaines de fermiers furent expropriés, de petites municipalités fermées.

L’argent ou l’environnement

En 1986, l’Agence de protection de l’environnement promulgua de nouvelles règles de salubrité pour l’eau potable. Pour la seule ville de New York, ces normes signifiaient la construction d’une usine de filtration de 9 milliards $ US, à laquelle il fallait ajouter 350 millions par année pour son fonctionnement.

C'est pour éviter ces coûts que les autorités new-yorkaises ont décidé de miser sur une gestion durable des bassins versants. Dès 1993, divers partenariats avec les agriculteurs et les producteurs forestiers avaient conduit à 360 plans d’aménagement forestier couvrant 70 000 acres.

Ces programmes de gestion durable ont permis la formation de 150 travailleurs forestiers et 30 professionnels chargés ensuite d’encadrer des programmes de sylviculture, de construction de routes et de ponts temporaires. " Le modèle forestier a été présenté au grand public, à des groupes environnementaux, à des médias, à des universitaires pour les amener à également faire leur part. Nous estimons que 20 % de tous les propriétaires de ces territoires participent d’une manière ou d’une autre à des mesures incitatives de protection de l’environnement ", raconte Victor Brunette.

Mais ce succès a un impact négatif. Des centaines de citadins migrent vers ces régions. Une étude réalisée à la fin de 2001 indique que 80 % des nouvelles constructions résidentielles se font en périphérie des centres urbains et sur des terres agricoles (sans loi de protection de la zone verte, comme au Québec), dont 57 % sur des lots de 10 acres. Un tel morcellement signifie davantage de fosses septiques, de fertilisation chimique des gazons, de défection des animaux domestiques et de routes salées en hiver. Ce qui augmente les risques de contamination de l’eau.

Pour contrer cette dégradation, des communautés commencent à acquérir des territoires. L’État de New York planifie la création de terres forestières " à jamais sauvages " (Forever Wild). " Les autorités politiques doivent rapidement trouver des façons d’intéresser autant les travailleurs forestiers que les citadins à la préservation de leur ressource. Ils doivent trouver un équilibre entre une réglementation punitive et des incitatifs de mise en valeur des forêts. À défaut, c’est la qualité de l’eau de New York qui en sera directement affectée ", analyse Victor Brunette.

Denise Proulx

Retour au sommaire des nouvelles québécoises


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

Sommaire des nouvelles québécoises


En manchette cette semaine

Les capsules de la semaine


LE KIOSQUE de la recherche au Québec
Les communiqués de presse, dans tous les champs du savoir!




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site