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Congrès de l'Association des
professeurs de science du Québec
Préparer le terrain pour la réforme de l'enseignement
(ASP) - La réforme scolaire, qui est en train de faire
ses premiers pas, inquiète, interpelle ou interroge tous
les profs. Qu'en est-il des profs de sciences? Ils ne semblent
pas trop mal l'accueillir, s'il faut en juger par le dernier
congrès de leur association. Mais il faudra du temps pour
en mesurer les effets.
"Je crois que les profs accueillent la réforme
comme une bonne nouvelle", explique Denise Provençal,
présidente de l'Association des professeurs de science
du Québec (APSQ). "Il y a trois ou quatre ans, l'expression
"faire faire les sciences" trouvait écho pour
la première fois au congrès. Au cours des années
suivantes, les animateurs et les innovateurs se sont mis à
imaginer, puis à communiquer des solutions qui avaient
le potentiel d'actualiser l'enseignement des sciences. À
l'époque, cependant, le cadre-programme ne permettait
pas leur réalisation. Avec la réforme, le contexte
devrait être adéquat pour cette mutation."
Une mutation exprimée par le thème
du congrès de cette année, dont c'est la 35e
édition: " Savoir intégrer les savoir ".
Un thème qui se trouve à coller précisément
aux grands objectifs de la réforme, qui sera applicable
au secondaire et au collégial au cours des deux prochaines
années. Quelque 130 ateliers ont réuni pendant
trois jours, à la Faculté des sciences de l'éducation
de l'Université de Montréal, des profs venus pour
un temps prendre la place de leurs élèves.
Cultiver la patience
Avec cette réforme, tout n'ira toutefois pas tout
seul, et il faudra être patient, insiste la présidente
de l'APSQ, qui enseigne la physique au dernier-né des
cégeps, le collège Gérald Godin, dans l'ouest
de la ville de Montréal. Selon elle, il faudra dix ans
avant de pouvoir constater des changements en profondeur dans
toutes les classes de science du secondaire et du collégial.
"La réforme exige des enseignants qu'ils transforment
leur rôle et leurs méthodes pédagogiques...
Ainsi, le prof restera toujours l'acteur principal de l'éducation
scientifique de ses étudiants, mais en devenant un guide
plutôt qu'un maître, et en encourageant l'intégration
des savoirs plutôt que l'ingestion de la matière."
"Il faut même s'attendre à des changements
dans la convention collective", avance la présidente.
Les plus innovateurs n'auront pas de difficultés. "
Il y a toujours environ 15% des profs qui réagissent bien
aux vents de changement. Les autres ont besoin de plus de soutien
et d'outils pour faire bouger les choses ".
C'est pourquoi l'APSQ a mis sur pied des projets de formation
qui préparent le terrain pour la réforme. Le
Saut quantique est une de ces initiatives. Il s'agit d'un
projet qui invite les professeurs à reserrer leurs liens
avec le secteur industriel afin d'optimiser la formation des
jeunes. De la sorte, l'ancrage dans la réalité
se fait mieux. Les sciences sont beaucoup plus signifiantes pour
les étudiants, car ils en comprennent la raison d'être,
concrètement. Du côté des profs, ils apprennent
à jouer sur la motivation de leurs jeunes, et comprennent
que c'est un des meilleurs moyens pour favoriser l'apprentissage...
Dominique Mauffette Filion
(16 octobre)
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