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Projet icAre
De l'école à l'espace
(ASP) - Des étudiants en génie mécanique
de l'Université de Sherbrooke se sont lancés dans
un projet scolaire peu banal: le développement d'une fusée
permettant la mise en orbite de satellites de petite taille.
Amorcé en 1998, le projet icAre (du nom du personnage
de la mythologie grecque) connaîtra bientôt son dénouement,
alors que l'équipe lancera une fusée de près
de 4 mètres de haut et de 20 centimètres de diamètre.
Propulsée pendant 20 secondes par un moteur hybride alimenté
de protoxyde d'azote et de polyéthylène, la fusée
devrait atteindre une altitude de 50 kilomètres et une
vitesse de Mach 3,3 (plus de trois fois la vitesse du son). Elle
transportera une boîte noire qui enregistrera toutes les
données du vol et qui sera un peu l'équivalent
d'un petit satellite. Si tout va bien, ce lancement devrait avoir
lieu au début de l'année 2001, dès que le
prototype final sera construit.
Déjà, un prototype de plus petite taille (plus
de deux mètres de haut et 10 centimètres de diamètre)
a été lancé deux fois avec succès
(en mai et juillet 2000). Il a atteint l'altitude de 2,3 kilomètres
à une vitesse supérieure à Mach 0,8.
La complexité du projet a vite poussé l'équipe
initiale à s'adjoindre les services d'étudiants
en génie électrique. "La conception du moteur
a été particulièrement compliquée,
raconte Joël Guay, l'un des membres du projet. Au départ,
on voulait travailler avec un moteur à combustible solide,
mais pour des raisons d'obtention de permis, on a dû
se tourner vers un moteur hybride, qui n'est pas très
connu dans l'industrie." Fabriquée avec des matériaux
composites (fibre de carbone et fibre de verre) et équipée
d'un système GPS, leur fusée est à la fine
pointe de la technologie aéronautique.
Pour tester leur moteur, les étudiants ont fait construire
deux bunkers en béton armé sur le campus de l'université.
Les coûts de production (plus de 60 000 $) ont été
assumés avec la collaboration de commanditaires, dont
le principal est Bombardier.
La technologie que développe icAre pourrait rendre
l'espace accessible à faibles coûts pour l'entreprise
privée. Les membres du projet icAre deviendront-ils entrepreneurs?
"C'est ce qu'on souhaitait au départ, mais en ce
moment, on pense surtout à finir notre bac", répond
Joël Guay. Le fait que la NASA fasse actuellement de la
recherche pour réduire le coût de la mise en orbite
de petites et grandes charges a aussi refroidi leurs ardeurs.
"Ce serait quand même dommage d'arrêter là
après être allés si loin, conclut Joël
Guay. Si la NASA s'engage là-dedans, ça veut dire
que notre idée était drôlement bonne!".
Claudine Saint-Germain
(23 octobre)
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