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semaine du 23 octobre 2000

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Projet icAre
De l'école à l'espace

(ASP) - Des étudiants en génie mécanique de l'Université de Sherbrooke se sont lancés dans un projet scolaire peu banal: le développement d'une fusée permettant la mise en orbite de satellites de petite taille.

Amorcé en 1998, le projet icAre (du nom du personnage de la mythologie grecque) connaîtra bientôt son dénouement, alors que l'équipe lancera une fusée de près de 4 mètres de haut et de 20 centimètres de diamètre. Propulsée pendant 20 secondes par un moteur hybride alimenté de protoxyde d'azote et de polyéthylène, la fusée devrait atteindre une altitude de 50 kilomètres et une vitesse de Mach 3,3 (plus de trois fois la vitesse du son). Elle transportera une boîte noire qui enregistrera toutes les données du vol et qui sera un peu l'équivalent d'un petit satellite. Si tout va bien, ce lancement devrait avoir lieu au début de l'année 2001, dès que le prototype final sera construit.

Déjà, un prototype de plus petite taille (plus de deux mètres de haut et 10 centimètres de diamètre) a été lancé deux fois avec succès (en mai et juillet 2000). Il a atteint l'altitude de 2,3 kilomètres à une vitesse supérieure à Mach 0,8.

La complexité du projet a vite poussé l'équipe initiale à s'adjoindre les services d'étudiants en génie électrique. "La conception du moteur a été particulièrement compliquée, raconte Joël Guay, l'un des membres du projet. Au départ, on voulait travailler avec un moteur à combustible solide, mais pour des raisons d'obtention de permis, on a dû se tourner vers un moteur hybride, qui n'est pas très connu dans l'industrie." Fabriquée avec des matériaux composites (fibre de carbone et fibre de verre) et équipée d'un système GPS, leur fusée est à la fine pointe de la technologie aéronautique.

Pour tester leur moteur, les étudiants ont fait construire deux bunkers en béton armé sur le campus de l'université. Les coûts de production (plus de 60 000 $) ont été assumés avec la collaboration de commanditaires, dont le principal est Bombardier.

La technologie que développe icAre pourrait rendre l'espace accessible à faibles coûts pour l'entreprise privée. Les membres du projet icAre deviendront-ils entrepreneurs? "C'est ce qu'on souhaitait au départ, mais en ce moment, on pense surtout à finir notre bac", répond Joël Guay. Le fait que la NASA fasse actuellement de la recherche pour réduire le coût de la mise en orbite de petites et grandes charges a aussi refroidi leurs ardeurs. "Ce serait quand même dommage d'arrêter là après être allés si loin, conclut Joël Guay. Si la NASA s'engage là-dedans, ça veut dire que notre idée était drôlement bonne!".

Claudine Saint-Germain

(23 octobre)

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