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La science-fiction, initiation à la science?
(ASP) - La fiction et la science-fiction pourraient-elles
donner aux jeunes le goût de la science? Oui, s'il faut
en croire les participants à un atelier qui avait lieu
la semaine dernière dans le cadre du congrès annuel
de science-fiction québécoise.
"Les
Débrouillards, au début, c'était
vraiment l'antithèse de la fiction, se souvient Félix
Maltais, fondateur du magazine et du mouvement. Au fil des années,
la fiction est venue enrober le contenu scientifique, afin de
le rendre plus vendeur aux yeux des jeunes. Aujourd'hui, le magazine
comporte des bandes dessinées et des mini-romans fictifs,
mais il reste un média de vulgarisation."
Cette tendance à utiliser la science-fiction pour attirer
les jeunes vers la science se répète ailleurs.
Jean-Louis Trudel, plusieurs fois organisateur du congrès
Boréal, dont c'était cette année la 21e
édition, remarque en effet que depuis quelques années,
il semble y avoir un regain de textes de science-fiction véhiculant
un contenu scientifique, et même une certaine formalisation
de la pratique. La revue Les Débrouillards en est
un bon exemple, mais il y a aussi, entre autres, l'association
"Reading for the Future" -qui se veut un vecteur d'initiation
à la lecture et qui cherche à populariser la science-fiction.
Mais est-ce que ça fonctionne? Il semble qu'aucune
étude de fond n'ait encore été faite sur
le sujet. Jean-Louis Trudel estime toutefois que les anecdotes
dont il dispose peuvent servir de réponse. Il se cite
lui-même: "J'était amateur de science-fiction,
enfant, et j'ai aujourd'hui des diplômes en physique, en
astronomie, en histoire et en philosophie des sciences".
Quand à savoir ce que les enfants comprennent et ce
qu'ils ne comprennent pas des textes fictifs à contenu
scientifique, Félix Maltais croit qu'il faut faire confiance
aux jeunes lecteurs. "Peut-être qu'ils comprendront
plus tard, ou encore qu'ils se disent qu'ils ont hâte d'être
plus grand et faire de la science."
Liette Pitre
(23 octobre)
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