Produits bio aux OGM: la réaction
se fait attendre
(ASP) - Les aliments bio en ont pris pour
leur rhume le mois dernier: un
test en laboratoire commandé par Le Devoir
a révélé que plusieurs d'entre eux
portent des traces d'OGM. Une gifle dont ils ne sont
pas prêts de se remettre.
Toutes les données du problème
s'en trouvent, du coup, subtilement faussées. Contrairement
aux prétentions répétées ad
nauseam par les promoteurs du "bio", contrairement
à la croyance populaire, un aliment "pur" à
100%, cela n'existe pas.
Le test du Devoir n'a guère
franchi les pages du Devoir, ce qui est bien dommage,
parce qu'il constituait une première au Québec:
12 produits populaires des magasins d'alimentation naturelle
de la région de Montréal, tous certifiés
biologiques par le Conseil d'accréditation du Québec
(CAQ), ont été passés au crible.
Quatre comportaient des traces de quatre organismes génétiquement
modifiés.
Des quantités inférieures
à 0,1%, ce qui est infime, mais des quantités
d'OGM tout de même.
Les suites de cette "découverte"?
Une enquête déclenchée aussitôt
par le CAQ, toujours en cours. Une
hypothèse soulevée dès le surlendemain
par le gouvernement: celle de voir apparaître
au Québec des "zones agricoles protégées",
question d'éviter les contaminations accidentelles.
Puisque c'est ainsi, par contamination accidentelle présume-t-on,
que ces 0,1% d'OGM se sont retrouvés là.
Mais pour que cette hypothèse prenne corps -ou
non- il faudra attendre les résultats de l'enquête
du CAQ.
Il y a aussi un projet de loi sur les produits
biologiques qui est en l'air: ce projet était contenu
dans le programme du Parti libéral lors de la dernière
campagne électorale. Mais là aussi, il faudra
attendre. Au moins jusqu'au printemps prochain.