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Festival Téléscience
L'Homme de Kennewick
Rencontre avec un ancêtre
(ASP) - Le crâne roule dans la paume de l'anthropologue
James C. Chatters. Le scientifique décrit la taille, le
poids et même l'allure de son propriétaire. Celui
que l'on nomme "L'Homme de Kennewick" depuis sa découverte,
le 28 juillet 1996, est le plus vieil ancêtre américain
connu. Il a laissé un squelette presque complet, hormis
le sternum et quelques petits os des mains et des pieds.
Mais il suscite aussi tout un débat depuis quatre ans,
déchiré qu'il est entre les Amérindiens
et les scientifiques.
Disparu depuis 9200 ans, l'homme semble reprendre consistance
sous le signalement précis que donne le Pr Chatters. Il
s'agit d'un homme mince et d'âge mûr (40-55 ans),
d'une taille moyenne (entre 1,70 m à 1,76 m) qui a souffert
de nombreuses fractures. Le chercheur montre une entaille à
droite de l'os du bassin témoignant d'une profonde blessure.
Ce coup, qui aurait pu être fatal s'il n'avait été
évité par un mouvement de hanche, laisse une empreinte
bien visible et permet de conter l'événement...
10 000 ans plus tard !
Ce premier volet de L'Homme de Kennewick, un documentaire
présenté cette semaine au Festival
Téléscience, retrace pas à pas la trouvaille
dans la vase du fleuve Columbia, dans l'État de Washington,
jusqu'à la querelle entre les scientifiques et des Amérindiens
locaux. Ces derniers souhaitent une sépulture pour "leur"
ancêtre, tandis que les scientifiques veulent conserver
ce qu'ils considèrent comme l'une des plus importantes
découvertes de l'anthropologie américaine.
Le Pr Chatters pointe aussi des endroits sur le crâne
montrant des caractéristiques qui ont permis de recomposer
le visage de l'ancêtre, tels le menton, le nez et les sourcils
proéminents... typiquement Caucasien mais avec une dentition
asiatique. Il lui manque la chevelure qui lui assurerait une
identité. Avait-il des cheveux noirs à la manière
des Amérindiens ? Ou une masse blonde et ondulée
comme les Vikings ? Cet indice manquant pourrait montrer une
ressemblance et faire taire les controverses.
Le réalisateur français Emmanuel Laurent a choisi
de privilégier le volet humain en montrant l'impact de
la découverte au sein de la petite communauté de
Kennewick. Archives télévisuelles à l'appui,
le documentaire est mené comme une enquête journalistique.
Il soulève également de nombreuses interrogations
montrant la complexité de l'immigration humaine dans cette
partie de l'hémisphère.
L'Homme de Kennewick,
au Centre interactif des sciences de Montréal, le 19 novembre
à 13h et au Musée de la civilisation de Québec
le 19 novembre à 17h.
Isabelle
Burgun
(18 novembre)
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