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| Du 16 au 26 novembre 2000 |  |
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Quand le travail fait mal (ASP) - "Le mur, on ne le voit pas avant de s'écraser dessus", lâche Torbjorn Levin. Le mur, c'est le burn-out. Cette maladie contemporaine revêt différents visages, entre l'épuisement professionnel et la dépression grave. "J'ai voulu faire ce film comme un avertissement pour la jeune génération. Prestige et argent rapide, le monde des nouvelles technologies de l'information s'avère très séduisant pour nos enfants mais également dangereux", relève la réalisatrice suédoise Cécilia Zadig, auteur de @Burn-out, film suédois qui était présenté au Festival Téléscience. Le Nasdaq la bourse électronique symbolise parfaitement ce secteur d'activité: dynamique, rapide et performant. De Stockholm à New York, en passant par la Silicon Valley, on constate beaucoup d'excitation, de passion mais aussi de pression. "Si tu rates ce moment, tu rates ta chance de prendre une part de marché", lance Éric, entrepreneur d'une société de multimédia. "Si tu ne réponds pas assez vite à tes courriers électroniques, les gens pensent que tu es malade", affirme Torbjorn. Agé de 25 à 35 ans, le Viking des temps modernes travaille entre 10 et 15 heures par jour, sept jours par semaine. Souvent célibataire, il est passionné par son métier trépidant auquel il sacrifie beaucoup. "Je teste mes idées et en même temps, je rejoins des millions de gens. Lorsque tu travailles beaucoup, tu te rends compte que tu as moins besoin de sommeil", rapporte Jacob. "Je réserve deux heures tous les soirs pour ma femme et mes enfants, avant de me remettre à travailler jusqu'à 2 heures du matin", confie Georges. Pour repousser les limites, ces jeunes loups y laissent des plumes. Fatigue, maux de dos, insomnies, palpitations cardiaques, des symptômes souvent négligés qui se musèlent par des médicaments. "D'un point de vue médical, le burn-out rassemble une combinaison de symptômes comme autant de signes d'alerte", relève la psychologue Ursula Hess, professeure-chercheure au département de psychologie de l'Université du Québec à Montréal. Le premier stade est la fatigue. Après vient l'humeur changeante, la fatigue permanente, le cynisme, la perte de motivation jusqu'à la dépression. Les assurances et les médecins ont encore bien du mal à mettre une étiquette sur ce mal. "Soudain, tu n'est plus capable de faire face. Ta tête et ton corps refusent de suivre. Tu te retrouve à l'hôpital dans un état foetal", raconte Torbjorn. Si tout le monde peut vivre un burn-out, il existe cependant des candidats de choix. "Une personne motivée dans un environnement sous pression s'avère la combinaison idéale", relève la psychologue Ursula Hess. Ce cocktail explosif est parfaitement illustré par le documentaire @Burn-out, sanctionné par un Coup de coeur du jury de Téléscience.
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