Les ingénieurs à
la rescousse de l'environnement
(ASP) - L'environnement a besoin d'une nouvelle génération
d'ingénieurs. Les secteurs publics, industriels et agricoles
se doivent de moderniser leurs équipements pour répondre
aux nouvelles exigences environnementales, et ceci ne peut que
profiter aux finissants des facultés de génie.
L'Ordre des ingénieurs du Québec de la région
de Québec et Chaudière-Appalache se réunissait
en novembre pour s'informer sur les besoins et tendances. Il
en ressort que les subventions pour la recherche et le développement
(R&D) en environnement sont encore en augmentation.
D'une part, les modes de production actuels génèrent
souvent de grandes quantités de résidus. D'autre
part, ils consomment beaucoup d'énergie et laissent souvent
s'échapper des gaz à effet de serre. La nouvelle
génération d'ingénieurs devra donc concevoir
des systèmes capables de récupérer les déchets
et les transformer. "Les technologies environnementales
favorisent le développement durable en réduisant
le risque pour l'environnement et en augmentant la rentabilité"
affirme Nancy Hamzawi, d'Industrie Canada.
Les défis scientifiques sont nombreux. Dans chacun
des champs de recherche que sont l'eau, le sol, l'air et les
matières résiduelles, le contrôle de la pollution
nécessite des technologies qui augmentent l'efficacité
des usines tout en diminuant les intrants et les rejets. Ou des
technologies capables de surveiller et d'analyser les impacts
sur l'environnement.
À titre d'exemple, les ingénieurs ont à
concevoir des systèmes capables de nettoyer les eaux chargées
de polluants; de faire recirculer les eaux de refroidissement
pour chauffer un bâtiment; de moderniser des infrastructures
municipales; de dépolluer les eaux agricoles; d'inventer
des alternatives à la combustion de combustibles fossiles
comme source d'énergie; d'aider les biologistes à
concrétiser leurs projets; de transformer de la matière
putrescible en compost, à grande échelle; de recycler
des résidus de construction
Pour y arriver, les ingénieurs peuvent donner une valeur
ajoutée aux déchets ou trouver des moyens techniques
de produire moins de résidus. Le développement
durable suppose aussi que les rejets liquides soient en partie
traités sur place, avec le moins de produits chimiques
possible. D'où l'importance de faire équipe avec
des biologistes qui connaissent bien les micro-organismes par
exemple.
Il y a par contre un obstacle, et de taille: les coûts
trop compétitifs des produits ou méthodes conventionnelles
polluantes. "Une augmentation significative des prix de
l'enfouissement et des combustibles fossiles aurait des effets
certains sur les choix technologiques des décideurs"
affirme Gilles Bussières, directeur du développement
et transferts technologiques au Centre québécois
de valorisation des biotechnologies.
Brigitte
Blais
(7 décembre)
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