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L’éducation sexuelle à l’école : c’est un sujet qui reste encore tabou pour bien des enseignants, des parents et même des politiciens. Ce qui ne nous a pas empêchés d’en faire le sujet de notre émission cette semaine !

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Cet enseignement fait actuellement défaut dans les classes québécoises. Pourtant, il va sans dire que les jeunes surfent sur Internet et sont exposés à des contenus que leurs parents auraient préféré éviter. En plus du problème de harcèlement sexuel, devenu encore plus d’actualité en 2017.

Valérie Morency
Valérie Morency pendant l'enregistrement de l'émission.

Dans les années ’80 et ’90, des cours d’éducation à la sexualité étaient offerts au secondaire. Ils ont été retirés au profit d’autres matières. Sans que l’on puisse affirmer que ce soit lié, au milieu des années 2000, le Québec a observé une augmentation des infections transmises sexuellement et des grossesses non désirées chez ses jeunes.

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En 2015-2016, un projet pilote a réintroduit l’éducation à la sexualité à l’école. Le gouvernement devrait rendre cette formation obligatoire dans toutes les écoles du Québec, dès la rentrée 2018.

Pour en parler, Isabelle Burgun s’entretient avec :

  • Valérie Morency, sexologue. Elle est aussi conférencière, donne des formations en milieu scolaire et est l’auteure d’un livre : La vie de porno de nos ados.
  • Marie-Paule Desaulniers, philosophe et pédagogue, professeure retraitée du Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle a collaboré à l’ancien programme d’éducation sexuelle qui était offert dans les cours de formation personnelle et sociale au secondaire.

 

L’éducation à la sexualité, elle est une prévention, par définition… Et ça, c’est quand même le rôle de l’école, c’est le rôle en général de l’éducation. — Marie-Paule Desaulniers

 

Le bilan de la première année du projet pilote (2015-2016) a été « mitigé » à cause d’un malaise avec les contenus pédagogiques chez les enseignants. Parler de la sexualité à l’école, est-ce un sujet encore tabou, ou à tout le moins délicat ? Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, veut rendre obligatoire l’éducation à la sexualité à la rentrée de 2018. Pourquoi est-ce important d’en faire un véritable cours ? Parce que si ce n’est pas un cours rendu obligatoire au programme, il n’aura probablement pas lieu, répond Marie-Paule Desaulniers. « Et j’irais plus loin, il ne faudrait pas autoriser les demandes de dérogation. »

L'éducation à la sexualité dès l'enfance peut-elle aider à éviter les inconduites sexuelles ? À sensibiliser les enfants au harcèlement et à la violence sexuelle ? Comment gérer la résistance au changement que l’on sent chez certains parents et enseignants et certains parents ?

Cela dit, ce n’est pas tout le monde qui résiste. La Fédération autonome de l’enseignement — un regroupement syndical de 34 000 enseignants — réclame le retour des cours d’éducation à la sexualité dans les écoles afin de contrer la violence sexuelle.

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En chronique : Pascal Lapointe, de l’Agence Science-Presse, et sa chronique sur « La guerre des cultures ». Deux cultures qui s’affrontent de plus en plus, une qui défend la science, les données solides, les faits, et l’autre qui défend l’opinion, l’idée que toutes les opinions se valent, que le fait est une chose relative…

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Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13 h, sur les cinq stations régionales de Radio VM . Elle est également rediffusée pendant la semaine. Elle est animée par Isabelle Burgun. Recherche pour cette émission : François Cartier. Vous pouvez également nous écouter sur CHOQ-FM (Toronto) CIBO-FM (Senneterre) et Radio-Fermont.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici . Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook .

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