Les données recueillies jusqu'à présent ne confirmaient pas vraiment cette prévision mais étaient trop imprécises; pour l'infirmer. Un article dans la revue «Science» et un communiqué du «Jet Propulsion Laboratory» viennent de montrer qu'au cours des 5 dernières années la calotte Antarctique a perdu 150 km3 de glace par an. Cette fonte contribue à une montée du niveau de la mer de 0.4 mm/par an.
Abonnez-vous à notre infolettre!
Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!
150 km3: cela fait beaucoup d'eau!
C'est presque la moitié du débit annuel du Saint Laurent. Par rapport à la masse totale du glacier, cela n'est pas beaucoup, mais cela n'incite pas beaucoup à l'optimisme. Si la fonte doit s'accélérer, la montée du niveau de la mer au cours du 21e siècle pourrait être tout à fait catastrophique.
Comment les chercheurs ont-ils réussi à estimer la perte de masse du glacier?
C'est grâce à la mission GRACE (Gravity Recovery And Climate Experiment). Deux satellites distants de 200km suivent une même orbite. Leur distance est mesurée avec une précision micrométrique à l'aide d'un laser. En mesurant les variations de cette distance, il est possible de calculer les accélérations due a la gravité. Les passages répétés permettent de mesurer des variations dans le temps de la gravité. Ces variations sont dues à des variations des masses près de la surface de la Terre. C'est ainsi qu'il a été possible de déterminer la perte de masse de la calotte Groenlandaise et maintenant de celle de l'Antarctique. Malgré une certaine marge d'erreur, il n'y a aucun doute: la calotte Antarctique perd du poids. Même s'il est trop tôt pour l'affirmer, il est probable qu'il s'agit d'une tendance à long terme et qu'elle ne pourra que s'aggraver.
Pour plus d'information, le site WEB de JPL: http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2006-028
P.S. Il Y a 100 ans aujourd'hui, le 10 mars 1906 à l'aube une explosion sous la terre, l'accident dans la mine de Courrières allait faire plus de mille victimes. La catastrophe industrielle la plus meurtrière en Europe.