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En février 2001, deux revues scientifiques publiaient, avec enthousiasme, les résultats des travaux de deux groupes concurrents. Science rendait publiques les conclusions la première équipe, issue du secteur privé et menée par le docteur J. Craig Venter tandis celles du consortium international, qui formait la seconde, se retrouvaient dans Nature.

Aujourd’hui, ce bel enthousiasme est-il toujours de mise ? Oui et non.

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D’un côté, la communauté scientifique se réjouit de tout ce qui a été accompli ces dix dernières années. Les scientifiques sont passés de la cartographie du génome humain à la détermination des gènes et à l’analyse de leurs fonctions. Ils peuvent maintenant, avec assez de certitude, identifier des maladies résultant de mutations d’un gène en particulier. Ils peuvent établir des liens entre certains gènes et des protéines. Les sociétés pharmaceutiques travaillent à mettre au point des médicaments à partir de ces découvertes. Plusieurs sociétés offrent même au grand public, sur Internet, des tests génétiques.

Par ailleurs, ces mêmes scientifiques se rendent bien compte qu’il y a encore du travail pour plusieurs générations de biologistes. Plus ils accumulent les données sur les variations, les différences entre les codes génétiques des individus, plus ils se rendent compte de la complexité de la tâche, du temps (et de l’argent) que toute cette recherche prendra. Certains réfléchissent aussi au fait que le succès de leur entreprise n’est pas entièrement inscrit dans les gènes : ils doivent tenir compte des effets sur l’humain de l’environnement, des maladies, des médicaments ou, plus prosaïquement, du vieillissement.

En somme, il y a un génome, mais des humains. Comme le disait le docteur Axel Khan, médecin et généticien français, en entrevue aux Années lumière (Première chaîne de Radio-Canada, 20 février 2011), « le génome est un programme biologique qui conditionne les propriétés des cellules et, par conséquent, par cet intermédiaire, des êtres vivants ».

Jean-Luc Beauregard

Ce billet a été écrit dans le cadre d'un travail d'équipe pour le cours RED2301 - Problèmes de vulgarisation, donné par Pascal Lapointe, à l'Université de Montréal à la session d'hiver 2011.

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