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Que ne fait-on pas pour la science! Il y a quelque temps en classe, j'ai bu du «jus d'insecte». Dans le cadre du cours «Le monde de la chimie», je faisais mon exposé sur les pigments d'artistes et je parlais d'un des colorants utilisés par les artistes de la Renaissance, le rouge carmin - un des colorants préférés de Raphaël, on le retrouve dans son célèbre tableau «Portrait du Pape Léon X».

Le rouge carmin, un pigment insoluble, est préparé à partir d'une teinture soluble, le rouge cochenille, en traitant cette dernière avec des sels d'aluminium.

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Ce qui est fascinant, c'est la source du rouge cochenille. Comme son nom l'indique le colorant est produit par un insecte, le Dactylopius coccus, qui se reproduit naturellement sur le figuier de Barbarie, une variété de cactus.

Aujourd'hui, le Pérou est le premier producteur au monde de rouge cochenille avec 80% de la production mondiale.

Le rouge cochenille est seulement dérivé de la femelle de l'espèce. Au contraire des mâles qui possèdent des ailes, les femelles en sont dépourvues. Quand vient le moment de la récolte, les mâles s'envolent et abandonnent les femelles à leur sort.

Avec les craintes associées aux colorants de synthèse, le rouge cochenille est devenu très populaire comme colorant «naturel». On le retrouve dans les aliments comme les crèmes glacées, les saucissons et les boissons mais aussi dans les cosmétiques et les médicaments.

Pour convaincre mes étudiants de la véracité de mon histoire, et comme j'ai des échantillons d'insectes séchés, je me suis préparé une boisson au Dactylopius coccus que j'ai consommé devant leurs yeux. Ils en parlent encore!

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