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Rencontrer des parents endeuillés, embaumer leur proche décédé et organiser la cérémonie… Le métier de thanatologue ne laisse pas indifférent et interpelle souvent. Notre experte répond à vos questions toute la semaine.

Pourquoi faites-vous ce métier? Est-ce que vous trouvez ça difficile de préparer des enfants? Comment fait-on une thanatopraxie? Voilà des questions auxquelles Sophie Benoit, thanatologue depuis 18 ans, répond sans tabou. Elle est aussi enseignante et coordinatrice du programme de formation «Techniques de thanatologie» au Cégep de Rosemont, à Montréal.

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Sophie Benoit aime son métier qu’elle voit comme une vocation. «Il implique beaucoup de dévouement, car nous prenons soin des autres et l’erreur n’est pas tolérable», précise-t-elle. À côté de la technique de l’embaumement, le thanatologue est là pour accompagner et rassurer ses clients confrontés à la mort d’un être cher.

Étymologiquement, la thanatologie est la science de la mort ou l’étude de la mort. «Thanato» vient de «thanatos», qui était le dieu de la mort chez les Grecs et désigne par conséquent le mot «mort». «Logie» provient aussi du grec et signifie cette fois la «science». Pour beaucoup de gens, un thanatologue travaille enfermé dans une pièce et prépare des corps toute la journée. Cette professionnelle ne comprend pas le mythe et les mystères entretenus autour de son métier.

À l’interrogation «c’est bizarre, pourquoi n’avez-vous pas peur des morts?», elle répond: «pour moi, ce sont ceux qui sont effrayés par les morts qui sont étranges. Comme si on tenait pour acquis qu’un mort fait peur.»

Propos recueillis par Priscilla Reig

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