Declan Fahy et Matthew Nisbet ont d’abord pondu une classification des rôles changeants des journalistes scientifiques dans l’environnement en ligne. Leur travail est paru dans l’édition d’octobre de la revue universitaire Journalism. Theory, Practice and Criticism . L’ensemble, au premier coup d’oeil, correspond à plusieurs spéculations publiées ces dernières années : le « nouveau » journaliste serait davantage quelqu’un qui pointe l’information intéressante que quelqu’un qui produit une synthèse définitive; davantage un « intellectuel public » qu’auparavant, en raison de la place accrue accordée à son opinion; tout cela enveloppé dans un environnement offrant davantage de place aux dialogues avec les lecteurs.
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Sauf que lorsque ces deux chercheurs de l’École de communication de l’American University de Washington en arrivent à la synthèse de leurs entrevues avec 11 journalistes, auteurs et blogueurs émérites, ils constatent que :
Le rôle traditionnel du reporter a émergé des entrevues comme étant plus central (...) que nous ne l’avions anticipé.
Par exemple, s’il ne fait aucun doute que le rôle du journaliste devra évoluer de manière à davantage expliquer que de juste rapporter des découvertes, aucun journaliste ne se perçoit comme un éducateur —une des catégories choisies par les chercheurs. La notion de cartographe que ceux-ci avancent (« pointer des voies intéressantes en ligne plutôt que de mettre en forme un produit fini ») disparaît dans le discours des journalistes au profit de celle de « valeur ajoutée ».
« Si vous allez au musée, leur a dit le journaliste Curtis Brainard, le conservateur ne fait pas que présenter une peinture; il ajoute un petit panneau, expliquant quelque chose à propos de ce travail... »
À quoi ressemblera le futur journaliste scientifique? La question reste ouverte.
