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Le mardi 6 novembre 2012 pourrait être la date à laquelle les États-Unis entreront de nouveau dans l’air du déni scientifique.

Si Mitt Romney, le va-t-en guerre, est élu président des États-Unis, le gouvernement américain mettra en branle une politique qui déclarera la guerre à la lutte au réchauffement climatique tout en favorisant la prospection pétrolière et toute solution protégeant la capacité du pays à consommer des produits pétroliers.

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À la suite de la convention républicaine du 29 août dernier qui a investi Mitt Romney, le célèbre blogue environnementaliste treehugger dresse la liste des engagements du parti républicain en matière d’environnement…

  • Bâillonner l’EPA. Au sujet de l’EPA (Environmental Protection Agency) et des changements climatiques, la convention républicaine s’engage à faire en sorte que l’agence ne crée pas de nouvelles régulations sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui, je cite “nuisent à l’économie du pays et menacent des millions d’emplois durant le prochain quart de siècle.” Les républicains croient plutôt que “la politique la plus puissante en matière d’environnement est la liberté, pierre angulaire dans l’organisation de la république américaine et de ses habitants.” Leur obsession de la liberté est telle qu’ils pensent que “seule la liberté favorise la recherche scientifique, l’innovation technologique, l’esprit d’entreprise et l’échange d’informations. La liberté doit rester l’énergie de base qui guide l’amélioration de la qualité de l’environnement en Amérique.”

  • Approuver le pipeline Keystone XL.”Nous sommes déterminés à approuver le pipeline Keystone XL et à organiser les permis pour le développement d’autres pipelines de transport pétrolier et gazier.” Autrement dit, du pain bénit pour les sables bitumineux de l’Alberta.

  • Redynamiser l’industrie du charbon. Selon les républicains, “le charbon est une source d’énergie peu coûteuse et abondante avec des centaines d’années d’approvisionnement. Nous sommes en faveur du développement du secteur privé et de nouvelles usines, à la pointe de la technologie en matière d’extraction du charbon. Cette extraction se fera à faible coût, respectueusement de l’environnement. (LOL !!!). Plus loin on peut lire: “Nous allons également encourager la recherche et le développement de technologies de pointe dans ce secteur, y compris le charbon-liquide, la gazéification du charbon ainsi que les technologies connexes pour la récupération assistée du pétrole.” On remercie donc ces fous de vouloir émettre des milliards de tonnes de CO2 supplémentaires dans l’atmosphère.

  • Interdire l’Agenda 21. Conspiration, c’est le mot que nombre de républicains (et certains démocrates) apposent de manière obsessionnelle à côté de cet accord signé lors du sommet de Rio en 1992 (signé par Georges Bush père à l’époque). Le blogue treehugger note d’ailleurs que c’est une des trois conspirations les plus en vogue au sein du parti républicain.

  • Cesser le financement fédéral aux projets de train à grande vitesse. Pour les républicains, “il est grand temps que le gouvernement fédéral cesse de subventionner les projets de train à grande vitesse dans le corridor Nord-Est et favorise les investissements privés.“

Bien évidemment, c’est un programme républicain typique en matière environnementale sauf que si ces mesures sont votées et mises en place, elles auront des implications terribles tant à l’échelle des États-Unis que de la planète. On peut imaginer que le gouvernement Harper salive rien qu’à l’idée de voir un gouvernement républicain être élu pour gouverner un pays qui se retrouvera alors définitivement en queue de peloton dans la lutte au réchauffement climatique.

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