florence_piron.jpg
Depuis quelques années, l’accès libre à la recherche scientifique a le vent dans les voiles. Tellement que depuis peu, on le célèbre à travers le monde durant la semaine de l'open access, cette année du 22 au 28 octobre. Ce mouvement fait la promotion de la liberté d'accès aux recherches sans barrières financières, légales ou techniques. Florence Piron, blogueuse pour l'Agence Science-Presse et membre de l'association Science et bien commun, publiait cette semaine un billet sur le sujet.

La science ouverte se développe activement au niveau international. Au Royaume-Uni, le gouvernement a récemment exigé que toutes les recherches financées par des fonds publics soient en libre accès d'ici 2014. En Belgique, les responsables politiques ont récemment signé la « Déclaration de Bruxelles sur l'Open Access ». Les pouvoirs publics se sont engagés à maximiser la mise à disposition et la gratuité des résultats de recherche financée par le gouvernement. Enfin, la commission européenne recommande aux États membres de mettre en œuvre des politiques favorables de libre accès aux publications et aux résultats des chercheurs.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Peu d'intérêt pour l'open access au Québec

Mais qu'en est-il au Québec? Pour Florence Piron, ce dossier est nettement moins avancé: « Peu de gens sont intéressés par l'open access, c'est encore difficile de trouver des personnes qui en font vraiment ». En témoigne le faible nombre d'évènements organisés cette semaine sur le territoire. Les leaders du mouvement sont d’ailleurs tous issus de l’international. Selon elle, la solution pourrait venir des jeunes chercheurs. Elle abordera cette question en leur présence lors d'une formation de l'Université Laval le 1er novembre.

Une table ronde avec Steven Harnad, pionnier du mouvement

D’ici là, elle travaille sur plusieurs projets, dont l’organisation d’une table ronde, dans le cadre de la Nuit de la liberté qui se tiendra le 8 novembre. Steven Harnad, pionnier du mouvement de l’accès libre, y détaillera l'histoire et les avantages que peut apporter à la science le partage des travaux scientifiques. Il présentera la politique de l'université de Liège qui fait figure de leader dans le domaine. Depuis 2008, cette université impose en effet aux chercheurs de déposer leurs travaux sur la plateforme ORBi, laquelle donne accès directement à 27 000 publications en version intégrale. En outre, l'évaluation des chercheurs, pour les demandes de fonds et de promotions, se base entièrement sur les données qui y sont publiées. Florence Piron interviendra également lors de la table ronde pour discuter des enjeux éthiques et politiques de l'accès libre à la recherche.

Je donne