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L’Association science et bien commun vient de publier son cinquième mémoire concernant les politiques scientifiques du Québec et du Canada: Pour une stratégie fédérale de recherche et d’innovation juste, équitable et créative (février 2014).

La mission de l'Association science et bien commun de «stimuler la vigilance et l’action pour une science publique au service du bien commun» l’a amenée cette fois-ci à proposer au gouvernement fédéral dix recommandations pour que sa future Stratégie canadienne de recherche et d’innovation soit juste, équitable et créative. Ces adjectifs sont totalement absents de la réflexion actuelle du gouvernement en place qui ne cherche à favoriser «l’innovation» et «l’excellence» que dans la mesure où elles peuvent augmenter le PIB du pays.

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Co-signatrice de la première lettre ouverte dénonçant le musèlement des scientifiques à l’emploi de la fonction publique fédérale le 16 février 2012, l’Association science et bien commun ajoute donc sa voix aux protestations et dénonciations, de plus en plus nombreuses, du simulacre de politique scientifique du gouvernement conservateur. Sa grande enquête Web sur les Québécoises, les Québécois et la science avait d’ailleurs permis de réunir plus de 300 témoignages d’indignation à ce sujet (à paraître).

La publication de ce mémoire suit de près celui que l’Association a soumis en janvier 2014 aux Fonds de recherche du Québec sur leur politique de «conduite responsable en recherche». Critiquant le caractère déontologique et vertueux du texte proposé, l’Association propose plutôt d’élargir le concept de «conduite responsable» à la notion de responsabilité sociale et environnementale des chercheurs.

En décembre 2013, l’Association avait publié un mémoire sur la politique du libre accès des organismes subventionnaires fédéraux. Ce mémoire appuie la politique proposée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, mais à condition d’y faire certains aménagements importants.

Rappelons que le premier mémoire de l’Association avait été déposé en août 2012 dans le cadre de la consultation menée par l’ACFAS en vue d’un projet de politique nationale de recherche et d’innovation finalement rendue publique en octobre 2013. Le second avait été soumis au Sommet sur l’enseignement supérieur en février 2013 et proposait quatre idées, reprises dans les mémoires ultérieurs.

Afin de continuer cette réflexion collective, l’Association s’apprête à mettre en ligne l’ensemble de ses recommandations (dans leur version la plus récente) et invite les internautes à les commenter librement, à manifester leur appui ou leur désaccord ou à les enrichir de leurs savoirs et idées.

L’Association espère que ces mémoires nourriront de manière constructive la réflexion des décideurs publics, ainsi que celle des trop rares chercheurs et autres citoyens qui s’intéressent aux politiques scientifiques. Le fait que ces mémoires existent, qu’ils circulent dans l’espace public et qu’ils soient lus et peut-être même cités et repris fait d’eux les graines d’une «autre politique scientifique» et surtout d’une autre science publique, plus inclusive, plus ouverte, moins compétitive, plus proche des préoccupations des citoyens qui la financent - qu’ils ont exprimées dans l’enquête Web sur les Québécoises, les Québécois et la science.

Cette petite Association a fait beaucoup en deux ans et demi, avec très peu de moyens, et gagne tranquillement des membres et amis. Ces derniers espèrent que le travail accompli convaincra de plus en plus de personnes d’y adhérer et de leur donner ainsi davantage de moyens d’action et de se faire entendre.

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