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Un nouveau vaccin à ADN pour contrer les virus du sida et de l’hépatite C par l’équipe d’un chercheur australien de l’Université d’Adelaïde.

Piquer dans la peau au lieu du muscle, voilà la technique que l’équipe du professeur Éric Gowans développe. Si tout se passe bien, le vaccin sera disponible dans cinq ans pour traiter les patients atteints d’infections virales, mais également pour prévenir ces maladies.

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Le système immunitaire est complexe. Nos cellules forment une véritable armée, dans laquelle chacune possède un rôle spécifique. Le vaccin du professeur Gowans cible indirectement les cellules messagères du système immunitaire, les cellules dendritiques. Un peu comme dans l’armée, les cellules dendritiques sont les éclaireurs qui partent sonder le terrain. Quand ils aperçoivent l’ennemi, leur rôle est d’aller alerter les soldats les plus aptes à répondre efficacement à l’attaque: elles reconnaissent les cellules malades et en informent les cellules capables de les détruire.

Le vaccin à ADN est différent des vaccins que l’on connaît: on vous injecte une séquence d’ADN qui code pour une protéine virale. Traditionnellement, on vous injecte un peu de la maladie de laquelle on veut que votre système immunitaire garde en mémoire. Un vaccin permet de préparer le corps à former des soldats à d’éventuelles attaques, mais sans leur donner l’ordre d’attaquer.

Le vaccin à ADN n’est pas nouveau, il est développé en laboratoires depuis les années 1990, mais piquer dans la peau est innovant. Une idée simple: injecter, à l’aide d’une micro-aiguille (1,5mm) une protéine capable de tuer une petite quantité de cellules au moment de la vaccination. Ça crée une inflammation, ce qui attire des cellules dendritiques et met le système immunitaire en marche.

C’est que la peau est hautement concentrée en cellules dendritiques et cette réponse immunitaire crée un environnement favorable (dans tout le corps) à l’attaque des cellules infectées par l’hépatite C ou le VIH.

Pour l’instant, les vaccins à ADN n’ont pas bien fonctionné sur des animaux plus gros que la souris, mais l’équipe de l’université d’Adélaïde a espoir que cette nouvelle technique révolutionne l’infectiologie.

Myriam Laplante El Haïli

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