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1971 –Vallée du Nong’ona, Rwanda. Jane Massey est envoyée par le magazine Living Earth pour lequel elle travaillait faire un reportage sur les gorilles dos argentés. Elle raconte.

«Alors que nous traversions une étroite vallée, j'ai remarqué quelque chose qui remuait dans le feuillage, en contrebas. Notre guide aussi. Il nous a forcés à accélérer le pas. Soudain, j'ai "entendu" quelque chose de presque inimaginable dans cette partie du monde: un silence total. Aucun animal, aucun oiseau, pas le moindre insecte, or là on parle d'insectes habituellement très bruyants. Du fond de la vallée montait un gémissement à vous donner la chair de poule. Kevin (le photographe de l'expédition) est devenu encore plus pâle que d'habitude, répétant ad nauseam qu'il devait s'agir du vent. Le vent... À d'autres... [...] Je peux vous assurer que ce n'était PAS le vent. Kengeri a saisi sa machette et nous a ordonné de nous taire. Je lui ai répondu que je voulais descendre pour en avoir le coeur net. Il a refusé. Comme j'insistais, il a dit dans un souffle: "il y a un mort là-bas", avant de reprendre sa route.»

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La suite de l'histoire nous dit que Massey n'explora jamais la vallée, qui ne peut, en fonction de sa configuration, recevoir de grandes goulées de vent...

C'est bien raconté, hein? Et dans le cadre d'un livre qui traite des Zombies, on croirait avoir entendu un mort-vivant de nos propres oreilles. Ne serait-ce que le vent?

Une belle recette pour faire croire plein de choses! Un témoignage, des détails, une belle plume. Cependant dans l'absolu, les bruits entendus par Jane Massey et son équipe pourraient être n'importe quoi. La «mort», comme lui dit son guide est très lourde de sens culturellement et peut vouloir dire plein de choses! Et surtout pas le vent.

Mais de là à penser que Kengeri, machette à la main pensait au virus du Solanum, le supposé microbe responsable des transformations d'humains en zombies, c'est voir un peu loin... Et de plus, dans l'extrait lui-même, il n'est jamais fait mention de Zombie! Une belle autosuggestion.

Bravo Max Brooks. Une belle histoire pour un premier avril!

Rock'n'Science!

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