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Enchaînement avec le billet précédent. Certains prétendent (Georges Adamski, Raël…) avoir vu des soucoupes volantes et avoir rencontré leurs occupants. Ils auraient même fait un «p’it tour de soucoupe». À leur retour on leur a demandé s’ils avaient pris des photos. «Complètement pas pensé». Ont-ils répondu à l’unisson.

Moi, je ne crois pas aux soucoupes volantes, ce qui n’empêche pas que vendredi, j’ai assisté à la conférence hebdomadaire du département de physique (aucun lien avec ce qui précède). J’y ai pris plein de photos. Je ne pourrai malheureusement pas vous les montrer. La plateforme où vous me lisez n’est pas très favorable pour ce faire. Alors, prosons.

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Donc, ce vendredi, un type plein d'humour, Harry McSween de l’université du Tennessee, est venu raconter l’odyssée de la sonde spatiale Dawn. Cette sonde, un amalgame d’appareils scientifiques entassés dans une boîte, a été pensée et produite par une jeune équipe dynamique de scientifiques. Après avoir quitté la Terre (septembre 2007), Dawn est devenu le plus rapide objet de fabrication humaine en se propulsant à l’aide d’un jet de Xenon ionisé. Par la suite, Dawn s’est servi de la gravitation martienne (février 2009) pour accélérer encore davantage. Arrivée dans les parages de l’astéroïde Vesta (juillet 2011) la sonde a entrepris une farandole autour du gros caillou d’une taille d’environ 500 mètres (dans toutes ses dimensions). Dawn a photographié et mesuré sa partenaire sous toutes ses coutures. Vous auriez dû voir ces images. Les deux tourtereaux se sont quittés bons amis en septembre 2012. Dawn file maintenant vers la planète naine Cérès. Il y sera en février 2015.

Vous vous souvenez du temps où, à quatre pattes par terre, on essayait de brancher une imprimante ou un modem? Imprimante et modem s’acharnaient à mettre à l’épreuve notre patience. La domestication de divers appareils s’étalait sur de nombreuses heures, voire des jours.

Eh bien lorsqu’on planifie une mission spatiale, il faut avoir tout prévu, même l’improbable. Pas question de zigonner à distance. L’équipe de Dawn a réussi avec brio la performance, de conduire à bon port, les équipements scientifiques, de gentiment leur demander de faire parvenir «à la maison» leurs observations. Ce qu’ils ont fait sans rechigner et avec une remarquable précision. Harry McSween a exposé les interprétations des données reçues. Du bonbon. Gamin, je rêvais. Maintenant je baigne éveillé dans le merveilleux de l’exploration et de la découverte. C’est la grâce que je vous souhaite.

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