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Enfin, une route sécuritaire, relaxante, paisible et agréable pour se déplacer à vélo dans une métropole. Fini le combat contre les automobilistes, les piétons trop aventureux et les routes défectueuses. Fini les sueurs froides. À ceux qui ont déjà roulé à vélo dans une grande ville, vous savez comment il peut être périlleux de se rendre d’un point A à un point B. Se pourrait-il que le rêve de tous les cyclistes puisse enfin devenir réalité?

Une idée qui roule

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C’est un rêve ambitieux et un éclair de génie qui a traversé l’esprit d’une étudiante du Massachusetts Institute of Technology, Arlene Ducao. En 2010, elle développe un casque, le MindRider, qui enregistre les ondes déployées par le cerveau lors de balades à vélo.

En ajoutant un électroencéphalogramme (EEG) de base à un casque banal, elle arrive à enregistrer l'activité électrique du cerveau des cyclistes par des électrodes. L'EEG intégré au casque, un NeuroSky MindSet, reconnaît jusqu'à 10 signaux différents envoyés par le cerveau qui peuvent être reliés à la concentration, l'anxiété, la peur ou la panique.

Ensuite, chaque émotion captée par l'EEG est reliée à un système de couleur qui simplifie le tout. Lorsqu'une lumière rouge allume, le stress est élevé, alors qu'une lumière verte indique un faible niveau de stress. Si la lumière clignote, cela indique un état de panique.

Les aléas du vélo en ville

Pourquoi donc avoir inventé cet extravagant casque? La réponse est simple. Arlene Ducao voulait développer des cartes interactives permettant aux cyclistes de mieux choisir leur trajet. Comme on peut voir sur la photo ci-joint, les pastilles rouges indique au cycliste un endroit à éviter alors que les vertes lui sont recommandées.

Pour créer cette carte interactive, huit cyclistes ont porté le casque de Ducao pendant 2 mois à travers l'île de Manhattan, privilégiant les trajets nord-sud plutôt qu'est-ouest. Étant une métropole densément peuplée sur un territoire restreint, New York donne assurément des sueurs froides aux cyclistes qui arpentent ses rues.

C'était donc le terrain idéal pour tester son projet.

Ainsi, toutes les secondes, l'EEG envoyait un signal via Bluetooth pour évaluer l'état de concentration du cycliste. La concentration est élevée lorsqu'un obstacle apparaît sur la route du cycliste et augmente son niveau de stress. Inversement, une concentration moins élevée indique que le cycliste est sur une route dégagée.

Un projet collaboratif

Malgré qu'une carte soit déjà disponible, le projet est toujours en cours. Évidemment, plus il y aura de données collectées, plus efficace sera la carte. Les cyclistes de New York peuvent d'ailleurs se procurer le casque et participer au projet. Ducao reconnaît que le MindRider en est encore à ces débuts et qu'il ne peut être évalué comme étant scientifique pour le moment.

Une foule d'autres informations ne peuvent être captés par l'EEG. Par exemple, un cycliste peut être naturellement plus concentré qu'un autre et vice-versa. Aussi, la sueur et le mouvement peuvent aussi faussées les données captées par les électrodes.

Toutefois, le projet suscite la curiosité auprès de la communauté scientifique et du grand public.

Quoi qu'il en soit les informations captées par ces casques ne peuvent qu'améliorer le trajet quotidien des cyclistes et ainsi leur faciliter un peu la vie.

Les cyclistes québécois, particulièrement à Montréal, profiterais assurément de cette carte.

Par Camille Martel

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