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Avec la popularité grandissante de la course à pied, l'incidence des blessures telles que le syndrome fémoro-patellaire, le syndrome de la bandelette ilio-tibiale et la fracture de stress du tibia sont aussi en augmentation. À la course, les impacts aux articulations sont importants et répétés. Des mécanismes d’adaptation du corps humain existent pour diminuer ces impacts.

Une augmentation de 10 % de la cadence de course, même imposée, pourrait diminuer les risques de blessures, sans pour autant affecter l'efficacité de la course.

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Ces résultats ont été publiés cette année dans le Journal of Sports Sciences. Cette recherche a été réalisée par l’équipe de Jocelyn Hafer, du département de kinésiologie de l’Université du Massachusetts, aux États-Unis.

Les chercheurs ont recruté des coureurs avec l’attaque au sol du talon et qui préféraient courir à une cadence de 150 à 170 pas par minute. Après un entraînement de course de six semaines, à une cadence imposée, les participants ont diminué leur attaque au sol du talon et leur longueur de foulée. Le déplacement vertical de leur centre de masse s'est abaissé et leur alignement hanche-genou-cheville était moins incliné vers l’intérieur. Ces modifications sont reliées à des mécanismes d'adaptation qui ressemblent à ceux d'un entraînement pieds nus. Ils diminuent le stress et les impacts sur les articulations.

Après six semaines, les participants ont conservé une cadence plus rapide qu’avant l’entraînement. Ce qui pourrait réduire le risque de blessures à long terme.

Plus de corne aux pieds!

Dans cet article scientifique, le choix de la chaussure de course n’était pas pris en considération. Pourtant, la majorité des coureurs en portent. Traditionnelle ou minimalisme? La chaussure minimaliste prend de plus en plus de place sur les tablettes des magasins de course à pied. Bien que les avis soient partagés, elle favorise les mécanismes d'adaptation pour diminuer le stress et les impacts sur les articulations en imitant la course pieds nus. Une épaisseur de semelle réduite, une différence de hauteur entre l’arrière et l’avant du pied inférieure à 8 mm, un faible support, une légèreté (moins de 10 oz), une section large où les orteils pour que le pied puisse prendre de l'expansion lors de l'impact et une grande flexibilité sont les caractéristiques d’une chaussure minimaliste.

Bien qu’il existe plusieurs mécanismes d’adaptation, de nombreux coureurs se blessent. Les experts de l’ordre professionnel de la physiothérapie du Québec s’entendent pour dire que : « la surcharge d’entraînement est bien souvent la principale cause. Le coureur en fait trop, trop vite. Trop de distance, trop de vitesse et trop d’entraînement qui cause un stress mécanique supérieur à la tolérance du corps ».

Alors, sur ces paroles, soyez progressif!

Dominique Larouche

Je donne