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Je suis aujourd’hui journaliste scientifique. Mais j’ai commencé mes études en France par une école d’ingénieur. Alors, pourquoi voulais-je devenir ingénieur ?

Pour résumer, j’étais bonne en maths, j’adorais les sciences et j’ai un peu suivi le mouvement… Il était logique pour moi, n’ayant aucun plan de carrière précis mais appréciant d’apprendre et curieuse des mathématiques avancées, d’aller faire une classe prépa.

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Quand je me suis demandée pour la première fois sérieusement ce que je voulais faire, j’étais donc déjà en prépa et il était temps de choisir à quels concours j’allais m’inscrire. J’avoue n’avoir pas cherché au-delà des possibilités logiques qui s’offraient à moi. Parmi les écoles d’ingénieur qui me tentaient, j’en voulais une pas trop grande car j’aime les petits comités. J’en voulais une qui ne m’enferme pas trop non plus : je voulais un parcours plutôt généraliste avec la possibilité de sortir du modèle ingénieur à la fin. Je savais peut-être déjà que je n’allais pas supporter un espace de pensée trop restreint. J’ai donc choisi une école qui rassemblait tout cela et restait dans un domaine qui m’intéressait. Ce fut Supaéro. L’École Supérieure d’Aéronautique et de l’Espace, pour être précise. Elle est devenue l’Institut Supérieur de la même chose, depuis qu’elle a fusionné avec une autre école de Toulouse, l’Ensica.

J’ai vraiment aimé mon séjour dans cette école. Il y avait des cours d’histoire des sciences qui mettaient un peu les choses en perspective. J’ai pu faire un stage chez Médec : de la médecine spatiale ! Certes, mon rôle consistait seulement à faire un état de l’art de la télé-échographie pour une mission de l’ESA (je ne sais d’ailleurs pas ce que c’est devenu…). Mais j’y ai rencontré des gens formidables qui m’ont montré ce qu’était la recherche. J’ai aussi pu faire des stages en informatique et en physique nucléaire au CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique, à l’époque. À l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives, maintenant !) J’ai pu aussi m’investir dans la Délégation Culture de l’École et essayer d’emmener mes collègues voir du théâtre. J’y ai d’ailleurs fait une de mes meilleures rencontres de théâtre, Wajdi Mouawad, mais c’est une autre histoire.

Au niveau des cours, tout de même, j’ai beaucoup appris. L’aéronautique permettait de faire des TP dans de vrais (petits) avions ! J’ai découvert l’univers des simulations numériques et de l’informatique. Je ne regrette en aucun cas d’être passée par là.

Alors, pourquoi suis-je devenue chercheuse ?

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