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Ils forment un couple monogame et ils s'impliquent tous les deux pour s'occuper de leur petit. Non, je ne parle pas de parents québécois. Il s'agit plutôt des singes tamarins à crête blanche. En raison de leur fonctionnement familial qui s'approche de celui des humains, les scientifiques les étudient pour mieux comprendre le rôle des hormones dans le comportement. Les tamarins ont d'ailleurs permis à des chercheurs américains de faire un lien entre la vie de couple et la prolactine.

La prolactine est une hormone bien connue pour son influence pendant l'allaitement. Selon les auteurs, cette molécule serait aussi impliquée dans les comportements sexuels des tamarins. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont mesuré les niveaux de prolactine dans l'urine des singes et ont analysé leur comportement. Ils ont ainsi observé que plus un singe avait de nombreux comportements sexuels, plus la quantité de prolactine était élevée. C'était également le cas pour les comportements sociaux comme se blottir ou prendre soin de l'autre. Par ailleurs, les mères tamarins avaient moins de comportements sexuels que les autres femelles et avaient aussi des niveaux de prolactine plus bas.

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La prolactine : une récompense pour les bons comportements? Des études ont démontré un lien entre certains comportements sociaux et la prolactine. Par exemple, les ouistitis mâles ont des niveaux plus élevés de prolactine après avoir porté un tout-petit. Est-ce que cela signifie que la prolactine pousse les couples à avoir des rapports sexuels ou les parents à prendre soin de leurs enfants? Pas directement. D'abord, chez l'humain, la prolactine est produite après l'orgasme et non pas avant la relation sexuelle. Ensuite, des expériences réalisées sur les ouistitis ont démontré que le fait de bloquer la production de prolactine n'affectait pas le comportement des pères.

Les chercheurs américains proposent une autre explication. Selon eux, les comportements sexuels ou parentaux stimuleraient la sécrétion de prolactine qui causerait alors une certaine sensation de plaisir ou de bien-être dans le cerveau. La prolactine servirait donc à récompenser les comportements sociaux nécessaires à la survie de l'espèce. Se reproduire et prendre soin des petits en feraient partie.

Après l'ocytocine, c'est maintenant au tour de la prolactine de faire son entrée dans la grande famille des hormones qui manipulent nos comportements. Les chercheurs vont jusqu'à proposer que les niveaux de prolactine chez un mâle et une femelle puissent prédire la proximité au sein du couple. Pas si mal pour une hormone qu'on pensait impliquée seulement dans l'allaitement! - Ce billet a d'abord été publié sur le site Maman Éprouvette.

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