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Rebonjour à vous tous. Je poursuis ce blogue sur la carrière de chercheur scientifique sur le stress humain en vous racontant d’abord…. ce qu’un chercheur scientifique sur le stress n’est pas !

On se mélange souvent entre les carrières de psychologue, de psychiatre, et de chercheur qui travaille sur des problématiques de santé mentale chez l’humain comme le stress.

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Alors aujourd’hui, j’ai décidé de faire un peu de ménage pour vous en vous expliquant ces différents emplois et comment ils sont différents les uns des autres. Ca vous aidera peut être à décider ce qui vous intéresse.... ou ce qui ne vous intéresse vraiment pas !

Pas un clinicien

On pense souvent que le chercheur scientifique qui travaille sur des problèmes de santé mentale comme le stress est le spécialiste qui voit l’un après l’autre des personnes qui souffrent de stress. Cette image est très loin de la réalité car la plupart du temps, le chercheur n’est pas un "clinicien".

Un clinicien est un spécialiste qui a le droit d’émettre des diagnostics et de proposer des traitements pour guérir les gens. Ce travail est en général celui des médecins-psychiatres et des psychologues qui ont été formés pour traiter les maladies mentales.

La différence entre un psychiatre et un psychologue est que le psychiatre a un diplôme de médecin, il a donc fait sa médecine. Après avoir fait les cours généraux qui lui auraient permis de devenir médecin de famille, cette personne a décidé de se spécialiser en psychiatrie. Les médecins généralistes et les psychiatres (qui possèdent tous deux des diplômes de médecins – MD) sont les seuls habiletés à prescrire des médicaments tels les antidépresseurs et les antipsychotiques aux gens qui souffrent de troubles mentaux.

Du côté des psychologues

Les psychologues n’ont pas de diplôme de médecine, mais un doctorat en psychologie clinique. Il y a deux types de doctorat en psychologie. Le D.Ps. (doctorat clinique) qui permet aux gens de devenir psychologues cliniciens, et le Ph.D. (doctorat de recherche) qui permet aux gens de devenir chercheur scientifique.

Les psychologues cliniciens ont effectué un baccalauréat en psychologie, suivi d’une maîtrise et/ou d’un doctorat en psychologie clinique - j’écris "et/ou" ici car certains programmes de psychologie (clinique ou de recherche) proposent maintenant de ne pas faire de maîtrise et de passer directement au doctorat. Dans ce cas, le doctorat peut durer 6 ans au lieu de 4 ans. Durant ces années de cours, ils ont poursuivi une formation sur les méthodes de traitement psychologique (sans médicaments) de différents troubles mentaux.

Les psychologues ne peuvent pas prescrire de médicaments, mais à l’inverse des psychiatres qui s’occupent des cas assez lourds de troubles mentaux (ce qu’on appelle la troisième ligne en médecine), les psychologues peuvent aussi traiter des cas plus légers tels une dépression passagère, un mal de vivre, le besoin d’un retour sur soi, etc.

La plupart des psychologues et des psychiatres font de la clinique à temps plein (c’est-à-dire ils rencontrent des patients à temps plein) et ne font pas de recherche scientifique. De la même manière, la plupart des chercheurs scientifiques font de la recherche à temps plein et ne font pas de clinique.

Chercheur et clinicien ?

Par contre, je connais des chercheurs-cliniciens qui ont fait à la fois des études pour devenir clinicien (médecin, psychiatre ou psychologues) pour ensuite faire les études pour devenir chercheur. Ces gens sont mes idoles, car ils combinent à la fois le travail de chercheur et celui de clinicien et ce, sans mourir de stress !

Quand vous lirez mes prochains blogues qui décriront le travail qui est impliqué pour faire seulement de la recherche scientifique, vous comprendrez la charge qui incombe à ces gens qui ont décidé de combiner deux jobs presqu’à temps plein à défaut d’avoir à choisir entre la clinique et la recherche.

La bonne question

Alors si le cerveau humain et les maladies mentales qui y sont associées vous intéresse, la première question que vous devez vous poser est la suivante : Est-ce que je veux faire un travail dans lequel je rencontre des patients à tous les jours, ou est-ce que je veux faire un travail de laboratoire dans lequel je tenterai de découvrir comment fonctionne le cerveau pour développer de meilleurs traitements pour les cliniciens ?

Cela semble une question très simple n’est ce pas? Et pourtant, c’est souvent la question la plus difficile que se pose les étudiants qui veulent poursuivre leurs études au-delà du baccalauréat! Mais une fois qu’on trouve la réponse à cette question, la moitié du chemin a été parcourue.

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