serengeti guépards

Pendant deux semaines en janvier, toute la Norvège s’est passionnée d’attendre la naissance de guépardeaux. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Le zoo de Kristiansand avait installé des caméras dans l’enclos de Kimani, la guéparde de 6 ans qui allait mettre au monde sa deuxième portée ; de sorte qu’au pays du slow-tv, ou de la télévision « de minute en minute », des centaines de milliers d’internautes ont pu suivre les images de l’animal relayées 24h/24 par TV2 et les grands quotidiens nationaux.

L’accouplement avait eu lieu il y a quelque 90 jours et tous les signes cliniques indiquaient une grossesse normale : augmentation du poids, de l’appétit, etc.  Pour éviter d’anesthésier l’animal, les vétérinaires du zoo n’avaient pas jugé nécessaire de prendre d’échographie et on s’attendait à ce que Kimani mette bas incessamment.

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Mais de minute en minute, la fébrilité a fait place au doute. Puis, il a fallu se rendre à l’évidence : Kimani faisait un pseudocyesis, c’est-à-dire une grossesse nerveuse (aussi appelé grossesse fantôme ou pseudo grossesse).

Documenté autant chez l’espèce humaine que chez certains mammifères, le pseudocyesis demeure un phénomène rare et mystérieux :

Le pseudocyesis serait une équation complexe entre facteurs psychologiques (désir conscient ou non de maternité, notamment) et bouleversements hormonaux. Sans que l'on sache, pour l'instant, si le premier cause le second. - Selon un article du magazine Slate  

Pour revenir au zoo de Kristiansand, Kimani se sent bien et on espère qu'elle sera en mesure de vivre une véritable grossesse dans un avenir plus ou moins rapproché.

Par ailleurs, la survie des guépards est fortement menacée. D’une population totale estimée à 100 000 individus au début du XXe siècle, elle ne serait plus que de 7100 aujourd’hui, confinée en Afrique australe et orientale. Un récent article du journal Le Monde faisait état d’un vaste trafic où des guépards braconnés en Afrique étaient revendus à de riches habitants des pays du golfe Persique, prêts à payer quelques 15 000 $ pour s’offrir un guépard comme animal domestique.

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