Vous avez dit tubes? Pour éviter les délais liés au paiement du passage, l’usager doit payer avant d’entrer dans l’abribus, en forme de tube... comme si c’était une station de métro! Ainsi, on économise un précieux temps aux différents arrêts. On appelle ce système BRT, ou Bus Rapid Transit.
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En quoi ce système est-il si intéressant? Il est 100 fois moins coûteux qu’un métro. « Il a fallu 25 ans pour qu’une première ville (Bogota) reprenne le principe de notre BRT. Aujourd’hui, 83 villes de par le monde emboitent le pas » a déclaré l’an dernier Jaime Lerner à la revue Carbusters, une revue fondée par la Commission européenne pour valoriser à travers le monde l’usage de moyens de transport alternatifs à l’automobile.
Jaime Lerner a été élu maire de Curitiba trois fois plutôt qu’une. Il a obtenu son premier mandat en 1971, à l’âge de 34 ans. C’est à lui qu’on doit d’avoir mis la ville de Curitiba sur la carte en créant un système de transport public d’avant-garde. On estime qu’il y a aujourd’hui 2,2 millions de passages par jour.
Un système rebutant pour le nouvel arrivant
Cependant, prendre l’autobus à Curitiba n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Il est un peu hasardeux pour l’étranger de s’y retrouver : autobus vert, orange, jaune, gris, rouge, blanc, bleu pâle? Lequel prendre et où descendre? Les panneaux indiquant les arrêts sont à peu près inexistants, tout comme les trajets et horaires. Demander des informations aux autres passagers, c’est se rendre compte qu’ils n’en savent pas tellement plus que vous! Dans tous les terminaux et dans les tubes, des employés peuvent vous orienter… à condition que vous maitrisiez les rudiments de la langue portugaise!Heureusement pour le nouvel arrivant, il y a la Linha Tourismo, une ligne d’autobus créée expressément pour les touristes désireux de parcourir la ville —sans avoir à se casser la tête. Pour 20 reais, soit une dizaine de dollars canadiens, il est possible de visiter quatre des 25 points touristiques offerts. Avec des autobus – parfois à deux étages – passant à tous les 30 minutes, de 9h à 17h et effectuant le trajet en boucle, sur une quarantaine de kilomètres, pendant environ 2 heures et demi. Il faut cependant prévoir toute une journée pour bien profiter de tout ce que le circuit a à offrir.
En comparaison avec plusieurs villes d’Europe, Curitiba a donc des efforts à faire avant de pouvoir se vanter d’être un modèle. Mais au pays du président Lula, tous ne jurent que par le système de transport de Curitiba. Il est vrai que si vous prenez l’autobus dans la plupart des autres villes au pays, vous serez ensuite extasiés par le système BRT de Curitiba!
Le lendemain de ma visite, les responsables des relations publiques de la ville de Curitiba étaient occupés avec un groupe de journalistes en provenance de Taiwan! Des maires, diplomates, politiciens de tous les continents, continuent en effet de visiter cette surprenante ville. Un bel exemple que le nord peut tout aussi bien apprendre du sud!
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