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            au sommaire des capsulesLes antibiotiques encore moins efficaces (ASP) - Les bactéries ne profitent pas des Fêtes
            pour prendre des vacances. Au contraire, celles d'entre elles
            qui résistent aux antibiotiques continuent de se multiplier,
            et constitueront un problème de plus en plus lancinant
            en 2001. Selon une étude américaine parue la semaine
            dernière dans le New
            England Journal of Medicine, le risque de développer
            une infection qui soit résistante aux antibiotiques a
            augmenté d'un tiers, entre 1995 et 1998. Bien que cette
            étude se soit concentrée sur la bactérie
            qui est la principale responsable de la méningite, de
            la pneumonie et de l'infection de l'oreille interne (Streptococcus
            pneumoniae), les experts ne semblent pas douter que ces résultats
            soient applicables des vilains microbes. En 1998, 14% des patients qui avaient "attrapé"
            la Streptococcus pneumoniae avaient
            le malheur d'en avoir une qui résistait aux trois antibiotiques
            (dont la pénicilline) qui, depuis plus de 40 ans, constituaient
            l'arme la plus efficace contre ces infections. En 1995, ces patients
            n'étaient que 9%. Il y a désormais bien longtemps que les responsables
            de la santé, en Amérique du Nord et en Europe,
            préviennent que la surutilisation des antibiotiques -par
            exemple, pour soigner un banal rhume- est extrêmement risquée
            à long terme: au rythme où une bactérie
            engendre des descendants -plusieurs fois par jour- il suffit
            que quelques "mutantes" survivent à un antibiotique
            pour qu'elles engendrent, en quelques années, une vaste
            population qui soit elle aussi résistante. De sorte que
            plus on utilise les antibiotiques, plus on augmente le nombre
            de ces populations résistantes, dans un coin ou l'autre
            de la planète. Selon un éditorial du New England Journal of Medicine
            publié dans la même édition que cette recherche
            du Dr Cynthia Whitney, du Centre de contrôle des maladies
            d'Atlanta, environ la moitié des 160 millions d'antibiotiques
            prescrits chaque année aux Etats-Unis seraient prescrits
            inutilement. Et c'est sans compter les antibiotiques qu'on (dé)verse
            dans la nourriture pour animaux... Tout espoir n'est pas perdu. Il existe un vaccin contre cette
            bactérie. Mais lancer un programme de vaccination à
            grande échelle coûtera très cher. Et surtout,
            chaque mauvaise nouvelle supplémentaire sur ces résistances
            aux antibiotiques -des mauvaises nouvelles qui sont de plus en
            plus nombreuses- rappelle les dommages que cause un optimisme
            immodéré dans le "progrès". Par
            exemple, cet optimisme qu'on a répandu lorsque les antibiotiques
            sont arrivés sur le marché il y a un peu plus de
            40 ans, en les présentant comme la recette-miracle et
            définitive contre toutes les infections... Capsule
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