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Jouer aux dominos avec la planète
(ASP) - La théorie des dominos (on en fait tomber un,
et tous les autres tombent) ne s'applique pas seulement à
la politique internationale. La coupe monstre des forêts
d'Amérique du Sud pourrait provoquer des pluies plus abondantes...
en Europe. Et assécher de très larges régions
du globe.
Que la coupe de la forêt amazonienne soit vouée
à avoir un impact sur le climat du reste de la planète,
voilà qui n'a rien de nouveau : de nombreuses études
ont, depuis longtemps, appuyé cette crainte. Mais à
mesure que les données s'accumulent, ces prévisions
à long terme se font de plus en plus précises,
et celles
que vient de publier le journal Geophysical Research Letters
donnent tout à fait l'allure d'une série de dominos:
d'ici l'an 2050, si le rythme actuel des coupes se poursuit,
la forêt humide d'Amazonie aura entièrement disparu.
Or, comme un arbre "pompe" du sol une importante quantité
d'eau, qu'il réinjecte dans l'air sous forme de vapeur,
laquelle se condense en nuages et retombe en pluie, moins d'arbres
signifie moins de pluies sur la région où étaient
ces arbres. Mais la vapeur d'eau, ça réchauffe
aussi l'air, ce qui stimule les courants aériens, eux
qui déplacent de l'air chaud vers d'autres régions
; en montant en altitude, ces courants se refroidissent, perdent
leur humidité, de sorte qu'à leur arrivée
au-dessus d'une région comme ou le Sud-Est des Etats-Unis,
ce sont des vents secs, qui dispersent la pluie. Moins de forêts,
moins de courants chauds, donc moins de facteurs pour empêcher
la pluie de tomber sur le Sud-Est des Etats-Unis.
De tels effets dominos, selon des simulations informatiques
mises au point par les Américains Nicola Gedney et Paul
Valdes, de l'Université de Reading, peuvent être
ressentis à des milliers de kilomètres de là,
soit jusqu'en Europe: jusqu'à un millimètre de
précipitations par jour de plus, en hiver, en Europe occidentale.
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