En manchettes la semaine dernière:
Le clonage ne fait pas vieillir
A lire également cette semaine:
C'est ça, la Terre promise?
Mon foetus est
un génie
Quand un président
se mêle de sida (suite)
Changement de
stratégie pour les pro-vie
E.R.
Et plus encore...
Archives
des manchettes

LE KIOSQUE
Tous vos médias sur une seule page!
A voir aussi:
Le Kiosque
des sciences humaines
Le Kiosque
Histoire
|
Y a-t-il une limite à l'âge limite?
Vivrons-nous un jour jusqu'à 200 ans ? Et pourquoi
pas 300 ans ou 400 ans ? La question ne date pas d'hier, mais
il se trouve justement que le temps qui passe semble repousser
de plus en plus loin l'espérance de vie des humains.
Vivrons-nous un jour jusqu'à
200 ans?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito
Une étude réalisée en Suède, l'un
des pays qui peut se vanter d'avoir les registres de naissances
et de décès les plus complets pour deux derniers
siècles, vient de démontrer qu'entre 1860 et aujourd'hui,
l'âge "limite" a été reculé
en moyenne de près d'une demi-année tous les dix
ans.
En d'autres termes: en 1860, le défunt détenteur
du record avait quitté ce bas monde à 101 ans.
Au cours des années 1990, le record était passé
à 108 ans. Mais plus important, est le fait qu'il ne s'agissait
pas d'une aberration statistique : entre 1861 et 1999, la "hausse"
a été bel et bien régulière et ininterrompue.
Et depuis 30 ans, elle s'est même accélérée
: alors que jusqu'en 1969, la "limite" augmentait de
0,44 an par décennie, depuis 1969, cette limite a reculé
de 1,11 an par décennie. Près des trois quarts
de cette hausse de l'espérance de vie est attribuable
au fait que le taux de décès des plus de 70 ans
a chuté dramatiquement. Un centenaire, de nos jours, ce
n'est plus rare, et un octogénaire, c'est pratiquement
devenu banal.
Ces statistiques seraient-elles propres à la Suède?
Pas selon les chercheurs, trois américains et un suédois,
qui ont choisi les données de ce pays parce qu'elles sont
les plus complètes du genre, mais aussi parce que la Suède
leur paraît représentative de l'ensemble du monde
industrialisé : populations rurales et urbaines, niveau
de vie standard, pas de périodes historiques sombres qui
auraient entraîné un accroissement des maladies
infantiles ou des infections, bref, rien pour, en apparence,
fausser les données.
Et c'est là que ça devient intéressant.
Ce que ces données révèlent, au-delà
des chiffres, ce n'est pas seulement un accroissement dû
à l'amélioration des conditions de vie et d'hygiène.
C'est une hausse de l'espérance de vie qui ne montre aucun
signe de ralentissement, aucune
indication d'un éventuel plafond qu'on serait sur le point
d'atteindre.
"Notre analyse, concluent
les chercheurs dans la revue Science, réfute
l'affirmation courante suivant laquelle l'espérance de
vie des humains serait demeurée fixe et inchangée
au cours du temps. " Interrogé par la BBC, le Dr
John Wilmouth, de l'Université de Californie, va encore
plus loin : " il n'existe aucune base scientifique pour
estimer une limite. Que ce soit 115 ou 120 ans, c'est une légende
créée par des scientifiques qui se citent les uns
les autres."
|