Semaine du 2 octobre 2000

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Y a-t-il une limite à l'âge limite?


V
ivrons-nous un jour jusqu'à 200 ans ? Et pourquoi pas 300 ans ou 400 ans ? La question ne date pas d'hier, mais il se trouve justement que le temps qui passe semble repousser de plus en plus loin l'espérance de vie des humains.

Vivrons-nous un jour jusqu'à 200 ans?
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Une étude réalisée en Suède, l'un des pays qui peut se vanter d'avoir les registres de naissances et de décès les plus complets pour deux derniers siècles, vient de démontrer qu'entre 1860 et aujourd'hui, l'âge "limite" a été reculé en moyenne de près d'une demi-année tous les dix ans.

En d'autres termes: en 1860, le défunt détenteur du record avait quitté ce bas monde à 101 ans. Au cours des années 1990, le record était passé à 108 ans. Mais plus important, est le fait qu'il ne s'agissait pas d'une aberration statistique : entre 1861 et 1999, la "hausse" a été bel et bien régulière et ininterrompue. Et depuis 30 ans, elle s'est même accélérée : alors que jusqu'en 1969, la "limite" augmentait de 0,44 an par décennie, depuis 1969, cette limite a reculé de 1,11 an par décennie. Près des trois quarts de cette hausse de l'espérance de vie est attribuable au fait que le taux de décès des plus de 70 ans a chuté dramatiquement. Un centenaire, de nos jours, ce n'est plus rare, et un octogénaire, c'est pratiquement devenu banal.

Ces statistiques seraient-elles propres à la Suède? Pas selon les chercheurs, trois américains et un suédois, qui ont choisi les données de ce pays parce qu'elles sont les plus complètes du genre, mais aussi parce que la Suède leur paraît représentative de l'ensemble du monde industrialisé : populations rurales et urbaines, niveau de vie standard, pas de périodes historiques sombres qui auraient entraîné un accroissement des maladies infantiles ou des infections, bref, rien pour, en apparence, fausser les données.

Et c'est là que ça devient intéressant. Ce que ces données révèlent, au-delà des chiffres, ce n'est pas seulement un accroissement dû à l'amélioration des conditions de vie et d'hygiène. C'est une hausse de l'espérance de vie qui ne montre aucun signe de ralentissement, aucune indication d'un éventuel plafond qu'on serait sur le point d'atteindre.

"Notre analyse, concluent les chercheurs dans la revue Science, réfute l'affirmation courante suivant laquelle l'espérance de vie des humains serait demeurée fixe et inchangée au cours du temps. " Interrogé par la BBC, le Dr John Wilmouth, de l'Université de Californie, va encore plus loin : " il n'existe aucune base scientifique pour estimer une limite. Que ce soit 115 ou 120 ans, c'est une légende créée par des scientifiques qui se citent les uns les autres."

 

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