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Comment reconstruire un cerveau
(ASP) - Cette semaine, on va vous reparler des cellules-souches.
Elles continuent de fasciner les scientifiques, d'autant plus
qu'elles viennent d'apporter une nouvelle preuve des prouesses
dont elles sont capables: reconstruire,
dans une certaine mesure, le cerveau.
On appelle cellule-souche une cellule d'embryon qui ne s'est
pas encore spécialisée, ce qui signifie qu'elle
peut se transformer en n'importe quoi : cellule pulmonaire, cardiaque,
cellule de peau, etc. Ou, pourquoi pas, neurone, quelque part
dans les replis d'un cerveau.
Des cellules-souches, a-t-on constaté avec surprise
en 1999, on en retrouve aussi dans la moelle osseuse. Ce qui
a immédiatement déclenché une série
de recherches médicales: serait-il possible de reconstituer
des portions de cerveaux détruites -par exemple, par l'Alzheimer-
grâce à une injection de ces cellules-souches? C'est
exactement ce que proclament avoir réussi deux équipes
indépendantes de neurologues américains, à
l'Université Stanford et à l'Institut
national des désordres neurologiques de Bethesda,
Maryland.
Mais beaucoup de questions devront être résolues
avant d'espérer voir cela se transformer en une thérapie-miracle.
Air connu, semble-t-il. Car les espoirs fous suscités
par les cellules-souches n'ont cessé de surgir dans l'actualité,
depuis trois ans. Celui-ci
est-il vraiment différent des autres?
Il l'est, en ce sens que des cellules prélevées
sur de la moelle osseuse de souris, puis injectées dans
le cerveau de souris, se sont bel et bien transformées
en des cellules ayant toute l'apparence de neurones -or, il y
a seulement quelques années, on prenait encore pour acquis
qu'une fois un neurone mort, il ne pouvait plus jamais se régénérer
ni être remplacé.
Mais l'espoir reste un espoir, dans la mesure où on
ne sait pas si ce miracle se produirait de la même façon
dans un cerveau humain. La recherche sur les cellules-souches
humaines a encore beaucoup de retard, en partie en raison des
questions éthiques que soulève le fait de prélever
de telles cellules sur des embryons (dans
certains pays, comme l'Allemagne, c'est carrément illégal),
mais aussi en raison de caractéristiques propres aux cellules-souches
humaines : elles grandissent plus lentement et se divisent moins
souvent que celles des souris. Et une fois transplantées,
elles se révèlent beaucoup moins prévisibles
que les cellules de souris. Bref, on n'est pas sorti de l'auberge.
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