| Semaine du 5 mars 2001 |  |
|
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Différentes zones du cerveau sont impliquées dans la compréhension de différents types de blagues. En revanche, lorsqu'il s'agit d'en rire, le sentiment de plaisir qui vient avec l'humour "stimule" toujours la même zone du cerveau. Cette description très clinique d'un phénomène qui n'a pourtant rien de clinique est le fruit d'une série d'expériences sur des "cobayes"... qui rient. Utilisant cette technique appelée imagerie par résonance magnétique, qui permet de voir ce qui se passe dans le cerveau, et en particulier quelles zones du cerveau sont activées lorsqu'on effectue telle et telle activité, les chercheurs Vinod Goel et Raymond Dolan, de l'Institut de neurologie de Londres, ont observé les réponses de leurs cobayes à deux types de blagues: sémantique (qui joue sur le sens des mots) et phonétique (qui joue sur le son des mots). Donc, des blagues qui nécessitent un minimum de réflexion de la part du cobaye -il faut bien faire travailler son cerveau! Leur étude paraît dans l'édition actuelle de Nature Neuroscience. Et c'est ainsi qu'il a pu être observé que si la partie "réflexion" active une zone plutôt que l'autre du cerveau (le lobe temporal postérieur dans un cas, et le cortex préfontal inférieur gauche dans le cas des blagues phonétiques, soit la zone qui semble justement avoir pour tâche de décoder les sons), lorsqu'on en arrive au rire proprement dit, donc à l'émotion, tout semble se passer dans une zone, et rien qu'une: une partie du cortex préfontal. Etrangement, c'est également ce coin-là qui
s'active lorsque des humains -et des singes!- reçoivent
une récompense. Le rire serait-il une récompense? Retour au sommaire des capsules
|
