| Semaine du 6 novembre 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Le traité de Kyoto, sur la réduction des gaz à effet de serre, n'a aucune chance d'avoir un impact, parce que les Etats-Unis ne le signeront pas. Plus tard ce mois-ci, les délégués de 160 pays doivent se rencontrer à La Haye, aux Pays-Bas, pour régler les derniers détails de cet effort diplomatique sans précédent, amorcé à Kyoto en 1997. Mais déjà, depuis des semaines, le pessimisme est de rigueur. A moins que des compromis ne soient acceptés (autrement dit, des réductions moins radicales de ces gaz à effet de serre), les Etats-Unis ne le ratifieront pas. Et si les Etats-Unis n'embarquent pas, on voit mal quelle utilité aurait une telle entente: pour en arriver à une réduction de 55% de ces gaz d'ici 2008, il faudrait alors que les pays d'Europe, de même que la Russie et le Japon, signent tous, sans exception et sans poser de conditions supplémentaires. Et si les négociateurs font trop de compromis pour satisfaire les Etats-Unis, d'autres pays pourront décider de revenir sur leur signature. "Je ne connais personne qui croit que les Etats-Unis vont ratifier cette entente, telle qu'elle est maintenant", déclare à la revue Science Henry Jacoby, du Massachusetts Institute of Technology. Le protocole, à l'origine rédigé à Montréal, parle d'une réduction de 5% des gaz au-dessous de leur niveau de 1990 -et de 7% pour les Américains, les plus gros pollueurs. Or, avec la poussée économique survenue depuis le début des années 90, cela signifie, pour le pays de l'Oncle Sam, une réduction d'environ 30% par rapport aux "affaires normales", selon le climatologue Tom Wigley, du Centre national de recherche atmosphérique à Boulder (Colorado). Inutile de dire que le lobby industriel est monté aux barricades contre un tel "fardeau"... Retour au sommaire des capsules
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