Semaine du 6 novembre 2000

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Retour au sommaire des capsules L'état de la science yougoslave (ASP) - Difficile à croire, mais la science survit dans l'ex-Yougoslavie. Alors que les scientifiques serbes, les plus mal en point, commencent à reconstruire une infrastructure de recherche dévastée par les années de guerre et d'isolation internationale, ils peuvent prendre exemple, lit-on dans Science, sur leurs collègues croates et slovènes. La Slovénie est évidemment, de tous les Etats nés de l'éclatement de l'ancienne Yougoslavie, celle qui a le moins souffert de la guerre. Ce pays de 2 millions d'habitants a travaillé dur pour ralentir son exode des jeunes cerveaux, et s'insère de plus en plus dans les programmes de recherche européens : les chercheurs slovènes ont participé récemment à 46 projets européens, soit la moitié du total en Pologne -où la population est pourtant 20 fois plus élevée. La Croatie a payé un prix plus lourd: la guerre y a duré quatre ans, et les troupes serbes ont pratiquement détruit l'Université d'Osijek, en plus de saper les bases économiques du pays. Ce n'est que ce printemps qu'on a vu émerger un gouvernement vraiment démocratique, ce qui a finalement rendu les scientifiques croates éligibles aux partenariats avec les programmes de recherche de l'Union européenne. Déjà, le gouvernement a fait part de sa volonté d'accroître les budgets et la (ré)ouverture sur l'Europe rend les universitaires optimistes. Mais ils en auront pour des années encore à se débattre avec des immeubles et des équipements vieillots, et une technologie qui est loin d'être à la fine pointe. Des problèmes bien pâles à côté de ceux de la Bosnie-Herzégovine. Les scientifiques-clefs ont quitté pendant la guerre, et peu sont revenus. Dix des onze centres de recherche et développement ont été détruits, obligeant les trois quarts des détenteurs d'un doctorat qu'ils embauchaient à quitter le pays. L'observatoire de Sarajevo a été irrémédiablement endommagé par les bombardements. De tous les côtés, tout est dans un tel état de délabrement que personne ne semble savoir par quel bout (re)commencer. Capsule suivante Retour au sommaire des capsules Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?). Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner la source... avec hyperlien s.v.p.!   Capsules des semaines précédentes