| Semaine du 8 janvier 2001 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Une météorite heurtant la Terre pourrait fort bien être confondue avec une bombe atomique. Ce qui est fort embêtant, pour ceux qui tentent de s'assurer que les pays signataires du traité d'interdiction des essais nucléaires respectent les termes de ce traité... Deux séismologues de l'Institut royal de météorologie des Pays-Bas ont même un exemple récent à fournir: avec des instruments similaires à ceux actuellement mis au point pour vérifier le respect du traité, ils ont détecté le 8 novembre 1999, vers 4 heures du matin, le "bang" supersonique classique d'une météorite qui explose dans le ciel. Plusieurs observateurs, en Allemagne et aux Pays-Bas, ont noté au même moment le passage d'une météorite dans le ciel. Celle-ci se serait désintégrée à une vingtaine de kilomètres d'altitude. L'explosion a libéré une énergie équivalant à 1,5 kilotonne de TNT, soit autant que plusieurs des essais nucléaires américains du début des années 60, et peut-être autant que, selon les estimations, les tests pakistanais de 1998. L'avenir de ce traité de limitation des essais nucléaires est incertain, depuis le refus du Sénat américain de le ratifier, en 1999. Mais beaucoup d'autres nations l'ont signé, et prévoient dépenser beaucoup d'argent pour s'assurer que d'éventuels pays délinquants seront détectés. Une malencontreuse météorite pourrait donc tout faire basculer. C'est pourquoi il est crucial, écrivent les deux chercheurs dans la dernière édition des Geophysical Research Letters, que le réseau de détection qui sera mis en place soit à même de distinguer les ondes de choc résultant de l'explosion d'une météorite, de celles résultant d'une bombe... Ne serait-ce que parce que la météorite n'a pas les mêmes intentions que les créateurs d'une bombe... Retour au sommaire des capsules
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