(ASP) - On s'étonne de n'avoir entendu aucune protestation. Parce qu'avec ce qu'a déclaré le Dr Anatoly Grigoryev sur les femmes la semaine dernière, on en a vu perdre leur emploi pour moins que ça.

Le directeur de l’Institut des problèmes médicaux et biologiques de Russie a tout simplement déclaré que les femmes devront être interdites de vol sur toute mission russe vers Mars, et ce, parce qu’elles augmenteraient la "possibilité de conflits".

Une telle mission, on le sait, n’est pas encore fixée, et prendra vraisemblablement plus de temps à l’être qu’on ne le croyait il y a 10 ou 20 ans. Non seulement les budgets spatiaux ne sont-ils plus ce qu’ils étaient mais en plus, ces dernières années, les ingénieurs —et les auteurs de science-fiction- se sont rendu compte qu’ils avaient oublié quelque chose de fondamental: l’aspect psychologique. Comment, en effet, rendre supportable la vie dans une boîte de conserve pendant deux ans, voire trois ans, sans possibilité d’ouvrir la fenêtre, d’aller marcher, sans même la possibilité d’être ramené chez soi si quelque chose tourne mal ?

Une mission de trois ans (près d’un an pour l’aller, autant pour le retour, et un séjour d’un an sur Mars), qui pourrait avoir lieu vers 2015-2020 si elle recevait le financement adéquat, serait composée d’entre quatre et sept personnes, selon le Dr Grigoryev, dont l’Institut planche, entre autres, sur la faisabilité technique d’une telle mission: le commandant, un pilote, un médecin et un ou des scientifiques. Mais pas de femmes. Un équipage entièrement masculin, a-t-il dit, serait "plus serein".

Il n’a toutefois rien dit sur un équipage entièrement féminin...