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La Terre sur une glace mince
(ASP) - Deux chercheurs britanniques affirment avoir découvert
de nouvelle preuves que la calotte glaciaire s'amincit tout autour
de l'Arctique. Et au même moment, de l'autre côté
de l'océan, un chercheur canadien affirme que la couche
de glace dans la Baie d'Hudson diminue au point où les
ours polaires sont obligés de déménager
vers le Nord.
Peter Wadhams et Norman Davis, de l'Institut de recherches
polaires Scott, à Cambridge (Angleterre), en arrivent
à leur conclusion après une analyse, en 1976 et
en 1996, des glaces du détroit de Fram, entre le Groenland
et l'île Svalbard, au Nord de la Norvège. Là-bas,
la
glace aurait perdu, en près de 20 ans, pas moins de la
moitié de son épaisseur. "Entre l'été
1976 et l'été 1996, il y a eu un amincissement
de 43% de la mer de glace, sur une large zone de l'océan
Arctique, entre le détroit de Fram et le Pôle Nord",
explique à la BBC le Dr Wadhams. Leurs données
proviennent de mesures qu'ils ont effectuées eux-mêmes,
à bord de sous-marins britanniques, en ces deux occasions.
Et leurs données en confirmeraient d'autres, récoltées
l'an dernier par l'Américain Drew Rothrock, de l'autre
côté de l'océan Arctique.
Chose certaine, leurs données arrivent à peu
près au même moment que celles d'un Canadien, un
peu plus au Sud, mais qui portent elles aussi sur une étendue
d'eau couverte de glace pendant une bonne partie de l'année:
la Baie d'Hudson. Une analyse statistique effectuée par
William Gough, du département des sciences environnementales
à l'Université de Scarborough (Ontario), dont les
chiffres portent sur la période 1900-2000, amène
le Dr Gough à projeter, d'ici 2040, une disparition
du cycle saisonnier qui conduit les ours polaires vers au Sud
en hiver. Ils descendent vers le Sud dans le but d'emmagasiner
des forces en mangeant davantage de bébés-phoques:
or, la glace disparaissant peu à peu (à l'heure
actuelle, elle couvre la région de novembre à juin),
les ours polaires pourront moins souvent descendre au Sud, ou
devront y demeurer moins longtemps. Avec pour conséquence
qu'ils auront moins de graisses dans le corps, donc moins de
réserves pour les mois d'été qu'ils devront
ensuite passer sur une terre aride.
Les résultats des deux Britanniques sont publiés
dans la dernière édition du journal de l'Union
géophysique américaine. Ceux du Canadien sont parus
en juin dans la revue Arctic.
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