En manchette cette semaine:
Quand la planète est balayée
sous le tapis
Archives des
capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Risque de Parkinson avec les insecticides
(ASP) - A force de s'inquiéter des plantes modifiées
génétiquement, on avait fini par en oublier les
insecticides répandus dans les champs. Mais voici une
étude qui va les remettre spectaculairement à l'ordre
du jour. Une étude réalisée sur des rats
indique qu'un pesticide communément utilisé en
agriculture provoque chez ces bestioles un syndrome qui
ressemble étrangement à la maladie de Parkinson.
Cette maladie, qui se traduit par des tremblements, une lenteur
généralisée et une perte d'équilibre,
affecte un million de personnes aux Etats-Unis. L'expérience
sur les rats apporte aux spécialistes du Parkinson leur
meilleure série de données à ce jour pour
en savoir plus sur le pourquoi et le comment de ce mal. En fait,
c'était là la raison première de cette recherche
: mieux comprendre comment se manifeste cette maladie. L'association
avec les pesticides n'est apparue qu'en cours de route.
Les 25 rats auxquels on a injecté de petites quantités
d'un produit fabriqué à partir de roténone
(une substance qui se retrouve dans des centaines d'insecticides),
des petites quantités mais pendant de longues périodes
de temps (jusqu'à cinq semaines), se sont mis à
avoir du
mal à marcher, ont eu des gestes plus lents et furent
atteints de tremblements. On n'est pas sûr qu'il s'agisse
du Parkinson, mais les symptômes sont suffisamment similaires
pour tirer la sonnette d'alarme, d'autant plus qu'une association
avait été tracée dans le passé entre
cette substance -qui est pourtant naturelle, étant extraite
de plusieurs plantes- et le Parkinson de plusieurs consommateurs
de drogues, à l'époque où cette substance
se retrouvait dans la fabrication de drogues illicites.
Les résultats sont assez inquiétants pour inciter
à une limitation de l'usage de roténone dans les
insecticides, en particulier ceux utilisés par les particuliers
pour leurs jardins, est venu déclarer le chercheur principal,
Timothy Greenamyre, de l'Université Emory d'Atlanta, au
cours du congrès annuel de la Société des
neurosciences, qui a lieu cette semaine à la Nouvelle-Orléans.
Les résultats seront publiés dans l'édition
de décembre de la revue Neuroscience. Mais il ne
faut pas tomber dans l'interdiction du produit non plus: les
rats en question ont été soumis à des injections
de roténone (alors qu'un humain "recevrait"
ce produit moins directement, par l'air ou par l'eau), et dans
des conditions de laboratoire de surcroît, non dans un
environnement "normal" où d'autres facteurs
peuvent entrer en jeu.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? N'oubliez pas de mentionner
la source... et un hyperlien nous ferait bien plaisir!
|