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Le gène des lève-tôt
(ASP) - Le monde appartient à ceux qui se lève
tôt, à ce qu'on dit. Malheureusement, il se pourrait
bien qu'ils n'aient aucun mérite : c'est peut-être
un gène endommagé qui les force à se lever
tôt ! Plus précisément, un
gène dont la mutation débalance "l'horloge
biologique", au point de conduire les gens à
vouloir se lever aussi tôt que 4 heures du matin. Ou, à
l'inverse, au point de les empêcher de se lever à
des heures décentes.
Il y a des années que des chercheurs du monde entier
progressent sur cette voie, ayant identifié tour à
tour les gènes responsables de ce qu'ils appellent le
rythme circadien chez les mouches à fruit, les souris
et d'autres bestioles. Ils ont cru également, plus récemment,
avoir identifié l'équivalent de ces gènes
chez les humains, mais n'avaient jusqu'ici aucune preuve de leur
participation à notre horloge interne. L'étude
que pré-publie la revue Science sur son site web,
constitue le premier exemple concret d'un lien entre un gène
et notre cycle de 24 heures, lien qui semble être en tous
points semblables à celui qu'on a d'ores et déjà
identifié chez des animaux.
Les chercheurs dirigés par Ying-Hui Fu et Louis Ptaek,
de l'Université de l'Utah à Salt Lake City, ont
identifié ce gène en consacrant leurs efforts à
des familles dont plusieurs des membres semblent atteints d'un
même trouble du sommeil. Bien sûr, ajoutent-ils,
cette découverte pourrait
avoir, à long terme, des applications médicales:
peut-être que, caché dans ce gène, hPer2,
dorment des substances qui pourraient servir à guérir
certains troubles du sommeil, ou même les problèmes
liés au décalage horaire. Mais peut-être
plus important encore pour les fouilleurs de la génétique,
est le fait qu'il s'agit de la première fois qu'on peut
lier un comportement tout entier, à un seul gène.
A tout le moins, cette découverte, à mesure
qu'elle sera approfondie, débouchera peut-être sur
une prise de conscience aux allures de bénédiction
: les gens qui ont du mal à se lever le matin ne sont
pas nécessairement paresseux...
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