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Un pas vers les usines à organes
(ASP) - Nous vous parlons depuis trois ans, sur cette page,
des cellules-souches : des cellules qui constituent l'embryon
au cours de ses premières heures, qui ne se sont pas encore
spécialisées, et dont les savants travaillent à
pouvoir leur " ordonner " de se spécialiser.
Autrement dit, ordonner à une cellule-souche de se transformer
en quelque organe que ce soit (poumon, coeur, foie, etc.). De
quoi créer des pièces de rechange à volonté,
en vue de transplantations ou de greffes.
Un
groupe de chercheurs américains et israéliens vient
de franchir une étape importante. En utilisant huit
différents facteurs de croissance -des composés
chimiques qui influencent le développement d'une cellule-
ils sont parvenus à favoriser le développement
de cellules-souches, afin qu'elles se transforment en chacun
des trois types principaux de cellules (de leurs noms savants:
ectoderme, endoderme et mésoderme). C'est de ces trois
catégories de cellules que naissent toutes les cellules
qui composent les différentes parties de notre corps.
Ecrivant dans les Proceedings of the National Academy of Sciences,
les scientifiques de l'Université hébraïque
de Jérusalem et de l'Université Harvard, concluent
qu'en obtenant le plein contrôle sur ce processus, ils
pourraient transformer ces cellules-souches en "usines à
organes".
Et -comme cela a déjà été mentionné
l'an dernier- en alliant cette technologie à celle du
clonage, on pourrait produire, pour un individu précis,
le double de l'organe dont il a besoin, éliminant ainsi
tout risque de rejet.
Cette annonce n'est qu'un premier pas. Il reste à doser
les facteurs de croissance en question, et à réduire
les risques d'échecs avant que cette technique ne devienne
utilisable. Et il reste aussi à régler les débats
éthiques. Bien qu'elle puisse avoir d'autres origines
(la moelle osseuse, par exemple) une cellule-souche est, dans
le cadre d'expériences comme celle-ci, une cellule d'un
embryon avorté. Jusqu'à quel point a-t-on le droit
de l'utiliser, c'est une question qui est sur la table depuis
trois ans, et qui ne semble pas plus près d'être
réglée.
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