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La France n'est pas sortie de l'auberge
(ASP) - Le risque de vache folle serait désormais plus
élevé en France qu'en Grande-Bretagne. Une chercheure
britannique affirme, à partir d'une simulation statistique,
que depuis 1987, au moins 1200 boeufs français (et peut-être,
dans la version pessimiste, jusqu'à 7000) ont été
infectés. Avec pour conséquence que 49
d'entre eux se seraient retrouvés, au cours de la dernière
année, dans la chaîne alimentaire -contre seulement
un ou deux en Grande-Bretagne.
La raison n'est pas dans une absence de contrôles, puisque
la France n'en a pas manqué, mais plutôt dans une
vision différente de ce que constitue un boeuf à
risque. Et il faut bien noter que ce que la chercheure britannique,
Christl A. Donnelly, du Collège impérial de Londres,
offre, ce n'est qu'une évaluation statistique, une prévision
fondée sur des chiffres, et non une preuve formelle. De
telles prévisions se sont avérées fausses
dans le passé. Mais pour l'instant, elle s'ajoute à
la pile des inquiétudes.
Cette analyse, qualifiée de préliminaire, est
parue dans la dernière édition de la revue Nature,
accompagnée d'un commentaire favorable du président
de l'Agence britannique des normes en alimentation.
Si ces chiffres sont exacts, cela placerait la France dans
la même position où était la Grande-Bretagne
il y a trois ou quatre ans : une situation qui ne serait pas
incontrôlable, mais qui conduirait inévitablement
à d'autres décès.
L'élément crucial de cette analyse, et qui expliquerait
en quelque sorte le retard de trois ou quatre ans de la France,
est qu'en Grande-Bretagne, le risque de voir la maladie de la
vache folle entrer dans la chaîne alimentaire a été
réduit le jour où il a été décidé
que les seuls boeufs envoyés à la boucherie seraient
ceux âgés de moins de 30 mois (un âge où
la probabilité d'avoir été infecté
est minime). Cette restriction ne s'applique pas encore en France
: le gouvernement vient seulement d'annoncer qu'à partir
du mois prochain, les boeufs de plus de 30 mois seront testés,
à la recherche de traces de la maladie.
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