En manchette cette semaine:
Aimeriez-vous avoir une peau de plastique?
Archives des
capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
A lire aussi:
Capsules québécoises
Retour à
la page d'accueil
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Retour
au sommaire des capsules
Non aux étrangers
(ASP) - Un groupe international de scientifiques lance un
appel à la mobilisation. afin de mettre fin à l'immigration.
L'immigration d'animaux et de plantes, s'entend.
C'est que le problème des espèces qui envahissent
un territoire exotique est devenu de plus en plus lancinant,
au cours des 20 dernières années. Entre la moule
zébrée, qui s'empare des Grands Lacs des Etats-Unis
et du Canada, venue d'Europe accrochée à la quille
des bateaux, et le serpent brun des arbres, qui a conduit 10
des 13 espèces d'oiseaux de l'Ile de Guam, dans le Pacifique,
au bord de l'extinction, les
espèces invasives -c'est leur nom- causent de plus en
plus de dommages.
Le principe est simple : un animal ou une plante se retrouve
dans un habitat qui n'est pas le sien -transporté parfois
par erreur, parfois par un amateur d'animaux exotiques inconscient.
Dans ce nouvel habitat, débarrassé de ses prédateurs,
le nouvel arrivant peut s'en donner à coeur joie. Il bouleverse
l'équilibre local en dévorant des espèces
indigènes ou en se reproduisant: plus il se multiplie,
et plus il prend une niche qu'occupaient jusque-là une
ou des espèces locales.
Le groupe de scientifiques, qui a lancé un Programme
global des espèces invasives, estime que ces envahisseurs
sont une des principales causes des extinctions d'espèces
animales ou végétales à grande échelle.
Leur programme existe depuis trois ans, et vient de surgir dans
l'actualité parce qu'il a accouché d'un plan en
10 étapes, présenté au cours du congrès
annuel de l'Association américaine pour l'avancement des
sciences, actuellement en cours à San Francisco. La toute
première étape de ce plan, bien sûr: une
série de contrôles plus serrés aux frontières,
pour s'assurer que des passagers clandestins ne se sont pas glissés
dans des caisses, la cale d'un navire ou même le train
d'atterrissage d'un avion.
C'est qu'il suffit de peu de choses: une simple fleur par
exemple. En Afrique de l'Ouest, une jacinthe d'Amérique
du Sud s'est appropriée de larges zones du lac Victoria,
qu'elle a tellement recouvertes qu'elle en a diminué l'apport
en oxygène, menaçant ainsi la vie marine.
Le problème n'est pas simple, parce qu'il est mondial
d'une part, et lié à tous les aspects de la vie
moderne d'autre part : voyages en avion, ouverture des frontières
à des marchés qui, il y a peu, étaient encore
inaccessibles, etc. Or, les gouvernements, reconnaît le
groupe, sont encore loin de voir dans ces "envahisseurs"
muets un problème... politique.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine
dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|