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Qui mange moins vieillit moins
(ASP) - On a encore du chemin à faire avant de posséder
l'elixir de longue vie. Depuis quelques années, les chercheurs
ont établi que réduire l'alimentation chez certains
animaux -plus précisément, réduire le nombre
de calories- a pour conséquence de prolonger leur vie.
Or, voilà qu'on vient de découvrir que
dans les cas où ça marche, il y a aussi un gène
-encore un- d'impliqué.
Il faut dire qu'on part de loin. La science ne peut même
pas encore complètement expliquer pourquoi nous vieillissons.
Les experts ont certes réduit le champ à deux types
de cause : les dommages qu'un "nombre varié de facteurs"
entraînent sur des molécules présentes à
l'intérieur ou à l'extérieur de nos cellules;
et les changements d'expression d'un gène, que ces changements
soient prévus ou non pour se produire à un moment
précis. Les deux types de cause sont définis de
façon suffisamment vague pour pouvoir correspondre à
bien des choses...
Mais dans tous les cas, réduire l'alimentation est
une piste suivie depuis un bout de temps. Une réduction
du nombre de calories pouvant aller jusqu'à 50 ou même
70%. La chose est établie, chez plusieurs animaux, y compris
des mammifères, on a de cette façon réussi
à retarder l'apparition de maladies liées au vieillissement,
et à en altérer plusieurs autres. L'explication,
a priori, semble simple : moins d'aliments ingérés
diminue les dommages sur nos cellules, leur oxydation; un phénomène
inévitable, mais qui n'en est pas moins une source importante
de dommages.
Or, voici que Su-Ju Lin, Pierre-Antoine Defossez et Leonard
Guarente, dans
la dernière édition de la revue Science,
viennent d'ajouter une pierre à l'édifice, et en
même temps le compliquer. En étudiant un micro-organisme
ultra-simple, la levure de bière, ils ont constaté
que les bestioles chez qui la vie était prolongée
étaient seulement celles dont la "famille" portait
des versions "normales" de deux gènes (SIR2
et NPT1). NPT1 encode une des deux enzymes produisant du NAD,
un intermédiaire-clef dans l'alimentation en énergie
d'un être vivant; SIR2 produit de son côté
une protéine, dépendante du NAD, dont l'absence
réduit au silence un " travailleur " qui, à
l'intérieur de nos gènes, est impliqué dans
l'expression -ou non- des gènes.
Tout ceci est fort compliqué, mais révèle
que les causes du vieillissement, quelles qu'elles soient, ne
peuvent pas être éliminées uniquement en
cessant de manger. Il y a autre chose à l'oeuvre, au plus
profond de nos cellules, et c'est ce mystérieux mécanisme
que les trois chercheurs de la semaine sont en train de traquer.
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